Mirel Wagner, c’est la dernière excellente découverte de nos âmes moroses et ténébreuses.
Cette Finnoise d’origine éthiopienne à la voix chaude nous offre de magnifiques morceaux folk-blues aux airs nostalgiques et rêveurs. Avec deux albums à son actif – Mirel Wagner (2011) et When the Cellar Children See the Light of the Day (2014) – elle nous transporte dans son univers poétique et minimaliste.
Efficace et fascinant
Vous serez assurément séduit si vous aimez la folk épurée, les arpèges de guitare sèche, le spoken word, les voix chaudes, le romantisme et la mélancolie.
L’idée est simple. Sur le son d’une guitare, Mirel Wagner se confie sur ses émotions, ses craintes et ses démons : la mort, l’enfance, l’amour, le deuil, le suicide, la fuite… Sa voix profonde et captivante crée une atmosphère mystique et sombre à mi-chemin entre la prière, la confession et le conte.
Ses deux albums, dont le premier s’ouvre sur une intrigante berceuse (To the Bone), sont de véritables recueils de poésies : mélancolique et tourmentée, Mirel Wagner cache derrière des titres concis son malaise, ses émotions, ses amours, ses peurs… Tout en nous offrant calme et apaisement.
Pour résumer, nous vous servons sur un plateau d’argent la musique à écouter si vous êtes un loup solitaire, un amateur de Spleen baudelairien et à ne pas écouter si vous comptez sortir de votre dépression.
Deux coups de cœur
No Death (Mirel Wagner)
Bien que le thème soit des plus macabres, cette chanson est magnifique et illustre parfaitement la dualité de Mirel Wagner : la peur, la tristesse et la nostalgie sont transcendées pour donner naissance à une ode à l’amour positive et (presque) joyeuse.
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(Qui plus est, le thème de cette chanson nous rappelle étrangement un classique, My Lady d’Arbanville, du grand Steven Demetre Georgiou, aka Yusuf Islam, aka Cat Stevens. L’amour est plus fort que la mort.)
Dreamt of a Wave (When the Cellar Children See the Light of Day)
Chanson que nous pourrions comparer à un conte celtique associant émotions et sublime.
