Adam Granduciel et The War On Drugs sont de retour avec Thinking Of A Place. Un nouveau morceau qui nous montre – si cela était nécessaire – que le groupe de Philadelphie détient toujours le pouvoir absolu de nous captiver et nous asservir à ses riffs enchanteurs.
Une suite à Lost In The Dream
Tous les critiques étaient d’accord : leur précédent album Lost In The Dream est d’une beauté surréelle. Le morceau Red Eyes s’était même faufilé dans notre Top 2014. À la suite d’une erreur de calendrier, nous avions manqué leur passage à la Philharmonie l’été de cette même année… Les billets sont toujours punaisés sur un mur du Studio Flagrant, dans un vain espoir d’avoir pu y assister. Mais le passé est irréductible, et toute la mélancolie du monde ne nous fera revivre ce moment dont nous n’aurons jamais été témoins.
La mélancolie, justement, est le thème de Thinking Of A Place, nouveau morceau de The War On Drugs sorti il y a 1 mois dans un silence de plomb. Il faut dire que, pour se faire une place en radio, 11:14, c’est plus qu’un tantinet trop long. Même Stairway To Heaven et ses 8:01 avaient du convaincre avant de retentir sur les ondes US.
Thinking Of A Place, le temps s’écoule
Dans la veine de Wakin On A Pretty Day, peut-être les meilleures 9 minutes de la musique de Kurt Vile – membre fondateur de The War On Drugs, eh ouais -, Thinking Of A Place se fonde sur un thème mélodique sans variations rythmiques. La batterie et la basse restent en place, au contraire des autres instruments. Dans ces deux morceaux, les têtes pensantes et les électrons libres sont ailleurs. La voix, et la guitare lead surtout, tout simplement. Kurt et Adam.
| Replongez-vous dans : Kurt Vile à Brisbane, un extraterrestre en solo dans un auditorium classique
Quand le solo de guitare survient après environ 3 minutes 30 dans Thinking Of A Place, on croît à une apogée. Un rapide coup d’oeil à la barre de progression nous apprend cependant qu’il reste bien 7 minutes au morceau.
Une pause, et on réinvente
Un harmonica discret à la Springsteen retentit alors, accompagné de sons synthétiques vaporeux. La voix d’Adam Granduciel et la guitare rythmique retentissent de nouveau. La section rythmique les rejoint rapidement après une pause cigarette bien méritée, drapant de nouveau le morceau de profondeur. Quelques bridges bien pensés, dont l’apparition n’est sans rappeler le riff inoubliable de Wakin On A Pretty Day, font évoluer le morceau.
Les instruments – guitare, piano, harmonica – se relaient à merveille. On se laisse voguer sur les flots Granduciel, redoutant la fin lointaine mais pourtant inévitable de ce moment de pur grâce.
The War On Drugs ne s’en tireront pas juste avec un morceau…
La sortie du prochain opus de The War On Drugs chez Atlantic Records n’a pas encore été annoncée. Mais on la devine en effet pour les prochains mois, le groupe ayant d’ores-et-déjà annoncé une tournée cet automne.
Autant vous dire qu’on essaiera de les attraper au vol au Bataclan le 6 novembre, mais aussi… Au Greek Theatre de Berkeley le 6 octobre ! En effet, deux envoyés spéciaux d’Indeflagration font leur bagages pour passer l’automne et le début de l’hiver 2017 sous le soleil de la West Coast. Bye bye l’Australie, bonjour la Californie.
Toutes les dates de la tournée sur leur site officiel
2 comments
Bonjour.
Vous évoquez le solo de guitare qui me fait curieusement penser aux solos du guitariste Sean Eden du groupe new yorkais Luna (fin années 90 – début 2000). C’est flagrant je trouve, à tel point que je me suis demandé s’il n’y avait pas eu un guest sur ce morceau.
Salut !
IL y a aussi du Tom Petty dans tout ça non?