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Vous les connaissez sans doute depuis la sortie de leur 3e album, Suburbs, en 2010, mais vous êtes peut-être passés à côté de ce qui restera à mes yeux – pour l’instant – leur chef-d’oeuvre : un premier album, Funeral, qui les fit entrer magistralement sur la scène indépendante rock, au point que, alors qu’ils étaient de parfaits inconnus à la sortie de Funeral, Rolling Stone consacre une “une” à la sortie de leur 2e album, Neon Bible, en 2007.
Une culture de l’attente et du mystère
Arcade Fire semble avoir un certain goût pour se faire désirer, attendre … 3 ans entre Funeral et Neon Bible, 3 ans également entre Neon Bible et Suburbs, 3 ans encore avant la sortie en octobre prochain de Reflektor, et entre-temps, après à chaque reprise une tournée de qualité exceptionnelle (je garderai un souvenir impérissable de leur passage au Zénith de Paris en 2010), silence-radio.
Le groupe se réunissait dans l’église de Farnham (Québec), dont le toit s’est récemment effondré, et qu’ils avaient transformé en studio d’enregistrement à l’acoustique unique, en gardant secrètes les pièces de leur future création, en toute indépendance. Au fait, soyez sur arcadefire.com le 9 septembre à 21h (9/9/9), pour ce qui sera sans doute la révélation du 1er single – éponyme – de l’album Reflektor. Un goût du secret et du mystère entretenu par la bande canadienne, et qui se perpétue plus de 9 ans après leur formation.
Funeral : la naissance d’un univers unique et pourtant si divers
Dès les premières notes de Neighborhood #1 (Tunnels), dès les premières inflexions de voix de Win Butler, dès les premiers beats de batterie, on comprend que l’on va entrer dans un nouvel univers, un univers à la diversité étonnante … Et puis, quand le refrain surgit dans un vrombissement solaire, on comprend qu’on ne va pas en sortir avant longtemps … Cet album contient 10 chansons, mais il est bel et bien une seule et même pièce, le ticket d’entrée dans l’imagination débordante d’Arcade Fire, fondé autour du couple – également dans la vie, ce qui est suffisamment rare pour être souligné ! – Win Butler-Régine Chassagne.
J’avoue sans peine mon affection particulière pour Rebellion (Lies) et son déroulé progressif et haletant … mais je vous en voudrais vraiment de ne pas écouter l’album entier (les Neighborhood, Haïti …), qui regorge d’instants plus beaux les uns que les autres, à la profondeur inégalée et pourtant inexplicable.
C’est le mystère de la musique d’Arcade Fire : on sent qu’elle exprime beaucoup, bien qu’on ne sache pas exactement quoi … mais on se laisse volontiers emballer !
Shamission Duos & Couples de la Musique : chronique sur Arcade Fire et Neighborhood#1 (Tunnels) (à 14:38)
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Extrait de Rebellion (Lies) au Zénith de Paris en juin 2011 : le public transporté chante avec Arcade Fire
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