Heymoonshaker, au-delà de remporter le prix du nom le plus chelou de l’année, est un groupe aux multiples facettes, comme nous allions l’expérimenter en nous rendant au Café de la Danse.
Nous arrivons dans la salle, le public est déjà brûlant. Dave Crowe, le beat-box vivant est en plein one man show. À chacune de ses blagues, c’est le fou rire absolu, le public est donc brulant ET réceptif : le public parfait. Voici un extrait de ce que nous entendons à notre arrivée sur les lieux :
« Do you like to be surprised?
-Yeeeeeeeeeah
-Actually, I’m a woman. Surprise! »
Ce mec est donc complètement barré. L’autre protagoniste ne dit pas un mot, peu commun pour le chanteur d’un groupe. Puis c’est l’heure de jouer.
Un spectacle total
Premier constat, Andrew Balcon incendie littéralement la scène de sa voix « démoniaque » et brulante. La boite à rythme humaine se charge, elle, de faire monter la tension sur la scène en variant l’intensité des sons, la puissance sonore et sa dynamique rythmique et gestuelle.
Difficile pour nous de concevoir qu’une palette aussi large de rythmiques et de sons puisse émerger de cette petite cage thoracique qui nous fait face… De celle-ci surgiront des moteurs de trains, des fanfares, des klaxons, des ronronnements, des cris improbables, et toute une panoplie de sons dont nous ignorions jusqu’alors l’existence. Ils proposeront une reprise très convaincante de Whole Lotta Love de Led Zeppelin (à seulement 2 !). Mention spéciale également pour Feel Love, morceau très rock et dynamique. L’osmose entre les deux musiciens autant talentueux qu’allumés, fonctionne parfaitement.
Interlude : leçon de vie by Heymoonshaker
Le show étant autant musical que scénique, voici un extrait du dernier (long) discours de Mister Crowe :
« Ladies and gentlemen, thank you, and please remember this life is very very beautiful. What you have individually is really really special.
I know that it is very easy to forget that because there is so much fucking shits around us. But we’ve gone all around the world, we’ve seen a lot of beautiful places, we’ve passed through all, we’ve gone to see religions, races, we’ve seen it all. And, really, we’re gonna be okay !
[Le public crie]
You’ll just have to remember, when you open your eyes in the morning, that moment, THAT is your life, that’s the most perfect moment: you’ve given another day.
Everything after that moment is a fucking bonus.
[Rires]
Ask yourself everyday that question: “What am I fucking scared of?”
Get the answer and fight that shit, because seriously you have one life and one life only, no one knows what happens after we die, I’m sure it’s fucking amazing but it’s not with this [montre son corps]. You get one chance with this. If you’ve got a goal or dream or inspiration you need to get it now, and I mean fucking now. Don’t wait for shit and don’t listen to other people telling you that it is insane, that you can’t do it, cause it’s fucking bullshit. Success is not for the special: it’s for the one who wants, the one who’ll do everything for it. When you wake up in the morning, just ask yourself one question:
“Am I free in the ways that I want to be free?”
We are Heymoonshaker, thank you. »
Philosophe inspiré ou baratineur professionnel, son message est bien passé et nous a fait du bien à tous. Ce joli discours introduira leur dernier morceau officiel, lequel sera suivi de 2 morceaux bonus obtenus après rappel du groupe sur la scène. Nous ressortons comblés avec la sensation d’avoir assisté à un véritable show.
Que le style plaise ou non, les Heymoonshaker ne laisseront personne indifférent.
Photo : @sydneygrg (Instagram)