Fraîchement sorti des salles de théâtre, le public du festival d’Avignon s’est retrouvé dans les jardins de l’Université pour le concert du groupe français General Elektriks, qui célébrait la sortie de son album To Be A Stranger.
Un mélange des genres, entre vintage et XXIe siècle
Dès l’entame, General Elektriks a séduit le public avignonnais avec son électro-pop-rock dansante. Mêlé à la perfection des mélodies de guitare (Eric Starczan) et de synthé(s), on y trouve des influences jazz ou funk avec des énergies plus rock, le tout soutenu par une excellente section rythmique, entre batterie, MPC (Jordan Dalrymple), vibraphone (Norbert Lucarain) et basse (Jessie Chaton). La maîtrise ainsi que la qualité du son sont également impeccables, l’affection d’Hervé Salters (chant, clavinet) pour les synthés vintages, aux sonorités pop et funk se faisant parfaitement ressentir.
On saisit au vol des influences riches et variées, du Stevie Wonder, du Prince (dont l’hommage avec la reprise de Girls and Boys) comme du Electric Guest ou du Two Door Cinema Club. Le groupe laisse également du temps à des pauses instrumentales longues, enivrantes et entraînantes, face à un public qui pogote gentiment, dans les rires et la candeur.
Une setlist nette et sans bavure pour General Elektriks
General Elektriks trouve également l’équilibre parfait entre leurs morceaux fétiches (Raid the Radio) et ceux de leur dernier album To Be A Stranger, dont on retient les très bon Whisper To Me, Angle Boogie, Migration Feathers et Magnets. On regrette peut être un manque d’intensité sur leur dernier morceau en français, moins incisif, mais ceci est de l’ordre du détail.
Car c’est en effet, plein de joie et le sourire aux lèvres que l’on quitte les Jardins de l’Université d’Avignon et General Elektriks, qui aura réussi à faire oublier le théâtre l’espace d’un instant, dansant et heureux.