C’est dans une Maroquinerie pleine à craquer que nous sommes allés voir Electric Guest en concert ce lundi 17 avril.
Le groupe américain avait séduit un large public en 2012 avec l’album Mondo, produit par Brian Burton (également producteur de Gorillaz et Gnarls Barkley), qui contenait les excellents morceaux Amber, Awake, This Head I Hold… Le groupe est revenu en force en février 2017 avec son nouvel opus Plural, sur lequel le titre Dear To Me nous avait particulièrement marqués.
Et ce sont les Bruxellois DELV!S qui ouvrent la danse en première partie. Une prestation riche en groove et bonne humeur, idéale pour débuter la soirée.
Mondo, l’album toujours aussi rafraîchissant et efficace
La première chose frappante c’est de constater que, 5 ans après, le public français connaît encore par cœur les paroles et les mélodies des tubes de Mondo. This Head I Hold et Awake en tête ! En même temps, il est tellement aisé de garder en mémoire le synthé entraînant de This Head I Hold, le groove de la voix d’Asa Taccone (voix, instrumentaux) sur Under The Gun, le riff de basse sur Awake et la mélodie douce-amère lancinante de Amber…
Bref, Mondo est un album qu’il fait du bien de réécouter en boucle tant il a apporté à la scène indé rock. Un métissage électronique efficace, solaire et plaisant, d’autant plus en live. Sûrement l’un des meilleurs albums du genre, à ranger aux côtés de Lonerism (Tame Impala), Howlin (Jagwar Ma), An Awesome Wave (Alt-J) ou The English Riviera (Metronomy).
Une super performance, pleine de maîtrise et d’énergie
Il n’y a pas de doute, Electric Guest maîtrisent leur affaire. La session rythmique menée par Matthew Compton (batterie) et Todd Dalhlhoff (basse) est ultra en place. Les riffs de claviers et solos de guitare de Tory Dahlhoff ainsi que le groove de la voix d’Asa Taccone servent un cocktail détonnant.
On note en particulier l’immense talent du chanteur, dont la voix peut rappeler à certains égards celle de Prince ou Michael Jackson. En effet, l’organe vocal du leader d’Electric Guest est capable d’exceller sur un ambitus extrêmement large, aussi bon blues dans les graves (Troubleman) que pop dans les aigus (This Head I Hold).
C’est dans une lumière chaude (voir les photos ci-dessous) que le groupe américain, bourré d’énergie, nous a livré une prestation solaire et dansante.
Plural, un album dans la continuité mais aux influences et atmosphères variées
Avec Plural, Electric Guest semble reprendre les codes qui ont fonctionné avec Mondo, soit des arrangements électroniques discrets sur des mélodies claires et enjouées. Mais ce nouvel opus apporte une plus grande diversité. Plural oscille ainsi entre des morceaux plus dance/disco (Back & Forth, Dear To Me), certains plus soul, presque reggae (Oh Devil), d’autres plus rocks (Back For Me) et d’autres davantage lyriques et mélancoliques, moins immédiats (Zero, See The Light, Over).
| Voir aussi : notre chronique et le clip de Dear To Me
Plural contient probablement moins de morceaux ‘tubesques’ que sur Mondo, mais une belle pluralité, à l’image du nom de l’album. Coups de cœur pour Zero qui initie et Bound To Lose qui clôture ce nouvel album réussi, au carrefour de la soul, du rock et de l’électro.