Encore une fois, Spotify a fait des miracles : il y a deux jours je découvrais les morceaux Lotion et 8.50 des Français de Dead Sea. Ce mercredi 6 septembre, ils étaient en concert au Supersonic accompagnés de Niko Yoko. Certains diront “chic, quelle veine”. Je leur répondrai “oui”, et leur raconterai le concert.
Niko Yoko, la belle surprise en ouverture
Arriver en avance a parfois du bon. Si je n’étais venu à l’origine que pour Dead Sea, je me laisse emporter par le live tout mignon des Niko Yoko.
Avec ses airs de Max Boublil, le chanteur David Shariaty nous porte avec sa douce voix dans des mélodies très chill, avec une petite touche Beach Boys. Alors que je remarque que la troisième chanson de la liste, Neo Tokyo, est effectivement très bonne, une corde de la guitare de ce cher David se casse. Cela n’empêche pourtant pas le groupe de gérer les 6 chansons suivantes, et ce avec brio.
Le public, déchaîné, est en osmose avec le groupe. On ressent une connexion toute particulière avec Rémi, le bassiste, qui a la chance d’entendre crier son nom entre chaque morceau. Ces interludes sont très importants, pour deux raisons. La première est de constater que l’esprit de groupe est bien exploité grâce aux quelques sympathiques improvisations – même un mini cover de Cette Année Là de Claude François -, mais aussi pour pouvoir gagner des tickets conso gratuits. Chacun ses priorités.
Après la corde, c’est à cette magnifique Fender Telecaster rouge de disparaître de la scène, alors que j’avais prévu d’en parler dans mon introduction… Ce qui n’empêche pas les Niko Yoko de jouer la chanson qui semble être LA classique du set de jeune groupe, à savoir Global Michel, encore inédite.
Public excité, T-Shirts enlevés, passage dans le public et micro donné en offrande à la foule. Une belle manière de conclure ce set
Dead Sea, loin d’être morts
C’est alors qu’arrive le groupe que j’attendais. Celui qui a été trop rapide à passer en concert pour que je fasse une chronique de leurs morceaux avant leur live. Je parle bien sûr de Dead Sea.
Me frappe tout d’abord, sur le côté droit, cette basse, qui me suit depuis le 3e jour de La Route du Rock : la FAMEUSE basse de Scott Pilgrim. Si cette dernière arrive à rendre un film aussi bon, est-ce pareil pour les lives ? Spoiler : oui.
Pas le temps de réfléchir, le public déjà archi chauffé par Niko Yoko crie dès les premiers mots de la chanteuse. Commence alors un live à 80% inédit, le groupe n’ayant sorti que deux (excellents) singles, joués simultanément en 3e et 4e position de la setlist. C’est lorsque 8.50 commence que je me rends compte de la qualité de leurs transitions, réalisées à la perfection, qui transforment le set en un morceau unique, une messe.
On y oublie le temps, les soucis, et soi-même. La fumée, guest-star de ce concert, transforme les quatre membres de Dead Sea en prêtres de la musique, à la fois humbles et talentueux.
Croisement entre Holy Two et Holy Herndon, la chanteuse Caroline qui, dans la fumée, me fait étrangement penser à Fishbach, arrive là où l’on s’y attend le moins. Tout ceci résulte en un mariage exquis entre électronique, acoustique et talent.
Finalement, ces deux groupes sont comme des enfants que l’on adore. Des enfants qui grandiront, et dont on se réjouira d’avoir assisté aux glorieux premiers pas.