Jour 2 au festival Beauregard 2018 – Après un 1er jour marqué par la classe de Charlotte Gainsbourg et les riffs de Jack White, nous rejoignons les terres du chateau de Beauregard sous une chaleur déconcertante pour le concert de Nothing But Thieves.
| Le live report complet du festival
Nothing But Thieves, toujours aussi impressionnants
Le groupe britannique est venu raviver nos souvenirs de 2015 et de ce concert en petit comité au Pop-Up du Label. NBT venaient de sortir leur premier album éponyme (chronique) et perçaient au UK, restant de joyeux anonymes en France.
| Voir aussi – Nothing But Thieves en interview : “nous détestons les albums trop monocordes”
Arrivés en force au festival Beauregard auréolés du succès de Broken Machine, l’album de la maturité sorti l’an dernier, les Britanniques ont su débuter parfaitement cette journée du samedi. Sous un soleil de plomb, la bande de Conor, Dom et Joe alternent morceaux définitivement hard rock et ballades laissant plus d’espace à la voix de Conor pour s’exprimer.
Moments marquants : Trip Switch, tube rock du 1er album (chronique), pour lequel Conor demande au public de chanter :
“c’est facile, il y a juste deux mots : Trip Switch, Trip Switch…“
Le magnifique Sorry issu de Broken Machine (2017) est un moment fort. On retient également la reprise ambitieuse et parfaitement maîtrisée de The Immigrant Song de Led Zeppelin. L’occasion d’admirer une fois de plus la voix exceptionnelle de Conor, parfait mélange entre la tessiture de Thom Yorke et les envolées emplies d’émotion de Jeff Buckley.
À l’image de Metronomy l’été dernier au Sziget Festival, on regrette peut-être une programmation un peu tôt dans la journée pour Nothing But Thieves, qui s’imposeront comme l’éclair de la journée pour nous.
Black Rebel Motorcycle Club, rockeurs un peu trop surfaits
Cheveux gominés et cuirs de motards (fermés jusqu’au cou par 28 degrés), pas forcément l’alliage de style le plus évident de la planète, les Black Rebel Motorcycle Club, ont clairement choisi le camp du rock. Mais serait-ce un peu trop recherché ? Peter Hayes entre sur scène avec un couteau qu’il vient planter dans une enceinte avant de commencer le concert.
Au morceau suivant, le même Peter Hayes allume une cigarette qu’il va garder à la bouche tout le long. Une telle mise en scène nous fait douter qu’aucun membre des Black Rebel Motorcycle Club n’ait son permis moto…
Sur un ensemble très cohérent de rock plutôt brut, à moitié garage à moitié psyché, certains morceaux ressortent en mettant en avant des atouts particuliers, Question of Faith entre autres.
Pour les fous de rock binaire des origines et ceux qui rêvent de chevaucher une Harley sur la route 66.
Simple Minds, toujours aussi fringants
Peut-être les vétérans du festival Beauregard 2018 (si l’on exclut Julien Clerc), Simple Minds attirent une foule nombreuse devant la scène John.
Malheur à nous qui voulions essayer la grande roue spécialement installée pour les 10 ans du festival pour profiter du concert des icônes 80s depuis les cieux, la queue rivalise aisément avec celle du Train de la Mine à Disneyland…
Jeunes papys, les Simple Minds n’ont pas pour autant tempéré leur enthousiasme sur scène. Entre grands écarts du chanteur Jim Kerr et apostrophes répétées au public, Simple Minds s’approprient l’espace, enchaînant les tubes Mandela Day, Someone Somewhere (In Summertime) et Alive and Kicking entre autres.
On croît entendre Bryan Ferry par moment, logique quand on se rend compte que le début du succès de Simple Minds coïncide avec Avalon de Roxy Music. À voir en live, photos à venir !
Encore une superbe journée au festival Beauregard 2018 ⚡