Histoire de commencer ma nouvelle aventure à Copenhague sur les chapeaux de roue, je me devais de trouver un concert à la hauteur. C’est chose faite avec les trois zouzous danois de WhoMadeWho qui se produisaient le vendredi 6 septembre dans la salle de l’Hotel Cecil. Pour vous situer, les Parisiens, le lieu est une sorte de mélange entre le Carmen et les Bains.
Avant le concert, dérouté puis rassuré
Outre le cadre fantastique et la bière Stockholm Syndrome à 9 degrés qui ne m’a pas aidée, j’ai mis un temps fou à deviner. Est-ce un simple DJ set ou live à part entière ? L’installation n’étant pas sur la scène de la salle mais bien sur un côté de la salle, le côté DJ Set avait l’air bien assumé. Et moi, triste de m’être fait berner aussi facilement, commençait à me rapprocher du bar, avant d’enfin avoir un coup d’oeil sur une Telecaster rouge qui commençait à se faire accorder.
Changement radical de style pour WhoMadeWho
Le WhoMadeWho que j’avais en tête en venant était encore celui qui avait sorti Satisfaction et Space for Rent en 2005, avec grosses lignes de basses et une guitare bien assumée aussi. Quelle ne fut donc pas ma stupéfaction (et satisfaction) de prendre connaissance du changement radical du groupe en audio trip très planant, parfois downtempo et porté par des voix beaucoup moins agressives qu’en 2005.
Prestation réussie à tous les niveaux
Ce changement radical de style est ce qui a permis au groupe de faire, en toute simplicité, une production continue alternant improvisations et compositions. Le tout devant un public plus qu’investi dans le set. Entre selfies à côté du groupe sur l’estrade ou passages chantés au micro directement par des spectateurs, le trio danois ne lésinait pas sur l’interaction avec le public. Ce qui donnait un live plus que vivant malgré une ambiance très club tout autour.
Avec ses sobres passages rythmiques mêlant Fender et Thermini – maniés respectivement par Jeppe Kjellberg et Bon Homme, chanteur et sosie presque officiel de Laurent Lafitte – accompagnés de beats plus que puissants assurés par Tomas Barfod, le groupe arrive à nous faire s’envoler lors de Tell Me Are We, Neighbourhood ou d’autres Heads Above.
Pour ce qui est de la setlist, grand plus à la carte blanche que s’est donné le groupe. C’est effectivement presque évident que le trio choisit ses morceaux sur le moment, donnant au concert son côté si inspiré et inspirant. Entre deux ou trois slows, les transitions effectuées – parfois à l’aide des divers feedbacks, clairement non voulus mais toujours utilisés avec brio – nous fait plonger tête la première dans le – nouveau ? – monde underground de WhoMadeWho. Un groupe désormais indéniable détenteur du badge “à voir en live“.
On se laisse avec un petit live de Satisfaction au Roskilde Festival. Restons Danois !