Where The Streets Have No Name, With or Without You, I Still Haven’t Found What I’m Looking For ou les trois premiers morceaux de The Joshua Tree, 5e album de U2 sorti en 1987. 3 tubes planétaires. 3 morceaux sur lesquels la voix de Bono s’exprime comme jamais et la guitare de The Edge délivre ce son si caractéristique. 3 morceaux dont le souffle a su conquérir le coeur de millions de personnes à travers le monde.
Mais The Joshua Tree ne se limite pas à ces trois morceaux. Avec l’ancien Velvet Brian Eno aux manettes, la bande de Dublin a construit et produit un album complet, cohérent et progressif, mystique et légendaire … Avec 5 étoiles dans presque tous les journaux de critiques musicales ainsi que de nombreux Grammys, cet album place U2 sur les rails d’un succès planétaire. Un rock d’une grande qualité, que nous jugeons vraiment indépendant parce que tellement caractéristique, nouveau, épique.
The Joshua Tree de U2 morceau par morceau
- Where The Streets Have No Name
Un début épique à la guitare, introduisant un véritable mouvement mené par une voix qui s’exprime puissamment en étant malgré tout contenue, ce qui permet de laisser une place importante à ce riff que l’on a tous plus ou moins déjà entendu. Un morceau de U2, mais un morceau unique, créant une tendance inexistante. Comment mieux débuter un album comme celui-ci !
- I Still Haven’t Found What I’m Looking For
Ce delay à la guitare… Et cette voix qui éclate au grand jour et déclame tant de sentiments, autant de passion que de rage et d’espoir. Un mythe absolu pour tout chanteur de rock.
- With or Without You
Que dire sinon un véritable souffle. Une construction magique où l’on ne saurait dire si l’on préfère l’intro, le couplet, le bridge, le refrain, les choeurs finaux… Un morceau que chacun a déjà entendu, chantonné et dont on ne se lasse pas. Une progression douce, en vagues et nuances (“My hands are tied. My body bruised she’s got me with… nothing to win, or nothing left to lose !”), vers l’explosion, le calme, l’excitation, l’apaisement puis la tempête, avant d’appuyer sur retour pour vivre ce moment une fois de plus.
- Bullet The Blue Sky
Un morceau entre psychédélique (tant de pouvoir dans les effets de The Edge à la guitare, dans ses slides) et punch colérique, ambiance transmise à laquelle la voix de Bono se mêle parfaitement. Et ce refrain au phrasé si original. À écouter absolument !
- Running To Stand Still
Une magnifique ballade, où l’on se rend compte de l’amplitude de la voix de Bono dans les graves, voix accompagnée par un piano dont l’écho procure un plaisir inexpliqué. Cela appuiera l’idée selon laquelle il n’existe pas de grand groupe de morceaux calmes, mais simplement de grands groupes de rock qui touchent au prodige dans ce domaine lorsqu’ils ralentissent le rythme en maintenant l’élan, ici matérialisé par une montée en puissance de la batterie vers le milieu du morceau, et les nuances, marquées par des pauses simplement au piano ou même à l’harmonica. Un vrai coup de coeur !
- Red Hill Mining Town
Retour maintenant à un rock un peu plus affirmé où The Edge reprend sa place et Bono part dans ces aigus rauques dont il a le secret. Le morceau commence doucement en magnifique transition avec Running To Stand Still et monte en puissance en conservant une dominante mélodique.
- In God’s Country
Un riff et un rythme à la batterie rapides auxquels la voix s’adapte s’adapte. La guitare est libérée de ses chaînes et s’exprime dans de belles incursions solistes jamais répétitives.
- Trip Through Your Wires
Oh oui le début à l’harmonica et l’enchaînement à la guitare. Un morceau beaucoup plus instrumental où les harmonies à la voix ne font qu’ajouter au tout sans s’en distinguer tout à fait. Les cris de Bono à la MJ qui doivent être terriblement efficaces en live sont tout à fait appropriés au riff de The Edge en plein milieu du morceau marque un point culminant … avant que le morceau ne reprenne son mouvement de boucle.
- One Tree Hill
Non ce n’est pas seulement une série télé, mais un des morceaux méconnus (tout est relatif) de U2 auxquels l’attachement est immédiat. “You run like a river runs to the sea“, peut résonner dans la tête longtemps après l’écoute… Et ses différents mouvements, aboutissant en une harmonie presque gospel, incantatoire la rendent indispensable.
- Exit
Un morceau qui débute en très lent crescendo suivant la fin de One Tree Hilln ce qui le place au parfait endroit sur l’album. Avant que celui-ci ne s’accélère et devienne un vrai instant rock épique, puis un apaisement si soudain. Les guitares reprennent alors doucement, la batterie et la guitare solo ressurgissent dans un riff qui fait la patte de U2. Les cymbales de la batterie introduisent finalement puissamment et à contre-temps les dernières notes à la basse.
- Mothers Of The Disappeared
Comme pour Exit, le début doux et mystérieux marque une transition parfaite (merci Brian Eno !) La mélodie se fait entendre au lointain … Un morceau véritablement mystique, dont le volume bas tranche véritablement avec le reste de l’album, et qui se termine en un fondu maîtrisé. Autrement dit, une fin parfaite pour refermer le livre The Joshua Tree, dont on sait qu’on le rouvrira bientôt.