Il n’y aura rien à redire de la performance en elle-même de Broken Bells à La Cigale ce 27 mars (voir photos au bas de l’article)
Broken Bells, maîtrise parfaite
La voix (ou plutôt les 2 voix) de James Mercer est apparue dans son caractère unique, parfaitement harmonieuse et capable d’atteindre des notes prodigieuses. La justesse était si remarquable qu’on aurait pu penser à un playback dans les premières notes, mais nous avons du – FlagrantDélice et moi – nous rendre à l’évidence que nous nous trompions. Les musiciens, quant à eux, sont parvenus à apporter au public – qui visiblement connaissait bien les deux albums du groupe – les beaux sons qu’ils attendaient (mélange de tendances, entre sons au synthé, boîte à rythmes et instruments rock plus traditionnels) tout en alternant les rôles (notamment Brian Burton, passé du clavier à la basse en passant par la batterie). En bref, une très belle performance maîtrisée de bout en bout avec un excellent rendu sonore et mélodique, l’impression d’entendre les morceaux se dérouler comme sur un CD, mais devant nous, en live.
Un peu trop lisse ?
Oui, sans doute, il ne fallait pas attendre d’un groupe jeune, centré autour d’une recherche musicale plus que d’un message fort ou l’expression d’émotions ou sentiments passionnés (amour, haine, solitude, rébellion), un show à la hauteur de Bruce Springsteen ou des Rolling Stones.
Mais peut-être pourrions-nous reprocher à Broken Bells d’avoir produit une performance un peu trop lisse et trop peu partagée pour toucher véritablement le public et l’embarquer dans ce monde dont nous avions pu apercevoir les portes d’entrée en écoutant After The Disco ou Broken Bells (voir les articles sur Sailing To Nowhere et Holding On for Life & Leave It Alone). En effet, mon avis est que nous n’aurions que peu perdu à écouter ce concert à la radio sans y assister en propre. Cependant, il est vrai que La Cigale permet une grande proximité avec la scène, véritable chance, surtout quand l’esthétique de la mise en scène et les jeux de lumière et images sont à la fois tout à fait adéquats à la musique et un délice pour les yeux. Après tout, nous ne pouvons pas demander à un groupe où la mélodie prime sur la puissance, où tout passe par le son et les harmonies, d’exécuter une performance rock des plus déchaînées …
Un voyage au son de très belles mélodies
FlagrantDélice : “Le groupe a pris un peu plus de liberté lors des rappels cependant. Quelques feed-backs : la salle s’éteint, seules subsistent quelques lumières sur scène pour éclairer le public qui découvre avec joie son image filmée et projetée derrière la scène. Le groupe entre sur scène : une voix impressionnante de James Mercer, voire surprenante (on ne s’attend pas à l’entendre sortir de ce corps-là), un compositeur-pianiste-guitariste-batteur (oui, grande polyvalence des musiciens) aux airs de Jimmy Hendrix, un batteur fort d’énergie à revendre, et une mise en scène très spatiale-pop-80’s: les claviers cachés dans des meubles en plexi blanc, des réflecteurs métalliques et des animations projetées en fond.”
Quoiqu’il en soit, Broken Bells a réussi à nous faire voyager avec ses belles mélodies aux facettes provenant de différents âges de la musique contemporaine. Tout les sons du concert ci-dessous !
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