Si vous connaissez Arthur H, c’est peut-être en tant que fils de Jacques Higelin, ou peut-être en tant que frère d’Izia. Peut-être avez-vous entendu Est-Ce Que Tu Aimes ?, son duo avec M.
Mais si votre connaissance d’Arthur H s’arrête là, je vous invite à vous jeter sur Adieu Tristesse, son album sorti en 2005. Doté d’un véritable don pour l’écriture, et d’une voix éraillée envoûtante, Arthur H vous fera dire “Bonjour” au bonheur de chansons à texte… et de mélodies prenantes ! Du tango sur La chanson de Satie, persistant un peu sur le magnifique Chercheur d’Or avec un petit riff de basse.
La chanson de Satie de Arthur H
Un duo avec Feist (1, 2, 3, 4 … vous vous rappelez ?) sur un tango enivrant et sensuel à souhait, où les paroles s’enchaînent à merveille.
Le Chercheur D’Or de Arthur H
Le Chercheur d’Or de Arthur H est une magnifique chanson à texte racontant l’histoire d’un homme face à ses actes et ses choix. Malgré l’horreur de sa situation, le chercheur d’or fait preuve d’un optimisme à toute épreuve face à la mort, relativise l’effort fourni devant le désir de poursuivre sa recherche jusqu’à l’aboutissement. Cette chanson fait malgré elle penser au Déserteur de Boris Vian. Le chercheur d’or choisit son sort, décide de risquer sa vie de son propre chef ; tandis que le personnage de Boris Vian refuse quant à lui le sort qui lui est imposé – de mettre sa vie et celle d’autres gens en danger – et remet justement en question l’idée même de la guerre.
Résistance par la fuite face au relativisme par l’implication jusqueboutiste, deux anti-modèles s’affrontent. Et si l’on décidait de ne retenir que le refrain, sorti de son contexte, afin de relativiser, mais aussi de résister face au pessimisme chronique de ces temps derniers ?
Tout est bon,
Ici ça va
Je suis vivant,
Ici c’est chaud
Je suis sauvé,
Ici ça va