Live-report – Indesilver & Dandy Flagrant étaient nos envoyés spéciaux vendredi dernier (20 novembre) au Zénith pour assister au concert des très fameux Calédoniens de Simple Minds. Résumé du concert en quelques fun facts :
Le saviez-vous ?
- 48 ans, 7 mois et 12 jours : ce n’est autre que l’âge moyen du spectateur (et fan) de Simple Minds, une fois de plus Indesilver et Dandy Flagrant faussaient les statistiques (cette fois-ci à la baisse). Dans cette foule de quadra et quinqua, l’ambiance est bon enfant. Après tout ça doit faire quelque chose de se replonger dans les Eighties l’instant d’une soirée.
- Le Boléro de Ravel : nous l’avions (presque) oublié à l’issue du concert (notre mémoire est sélective) mais les « amateurs » de musique
classiqueclassico-mainstream auront bien reconnu ce (malheureusement) célèbre boléro au motif répétitif et obsédant et au crescendo difficilement supportable. C’est ainsi que Simple Minds a décidé de nous faire patienter dans les tous derniers instants avant que le concert ne débute (libération !) et avant d’enchaîner, dans le noir et dans la fumée, sur la bande son de Theme for the great cities et de se présenter à nous.
- 1 minute et pas une de plus, voilà ce qu’il a fallu au groupe écossais et à nous, public, pour prendre conscience que rien ne nous arrêterait JAMAIS, que rien ne stopperait JAMAIS la musique, l’amour, la paix, la joie ni la communion ! I want you I will be there : début du concert.
- 20h23 : le concert commence, c’est parti pour 2h30 de folie, une profusion d’énergie et de rock des Eighties qui n’a pas vieilli avec pour seule pause les 20 minutes d’entracte.
- Simple Minds c’est aussi du transformisme : avec 19 tenues différentes, les membres du groupe rivalisent avec Arturo Brachetti et se ont porté plus de 3 tenues chacun en moyenne. C’est assez dément et complètement insolite ! Voilà de quoi ravir les passionnés de fashion design. Dans les faits, tout le monde ne s’est changé qu’une seule fois mis à part le chanteur et frontman Jim Kerr s’est changé six fois au cours du concert. Entre le look british suit-up de Andy Gillespie (claviériste), les multiples looks de Jim Kerr dont le meilleur est probablement le dernier avec son manteau trois-quarts tartan bleu et jaune, la robe à paillettes de The Anchoress (choriste), la prestance rock’n roll et le sourire colgate de Charlie Burchill (guitariste), le jean motard de Ged Grimes (bassiste) ce fut une véritable leçon de style.
- 12L, c’est (approximativement) la quantité de sueur perdue par Jim Kerr qui, du haut de ses 56 ans et mais bouge sur scène comme si il n’en avait que 20
- Il ne faut pas se fier aux apparences ! The Anchoress n’est pas seulement une jolie choriste ordinaire au look de pin-up vintage, elle chante très bien et joue tout aussi bien de la guitare. De leur côté Charlie Burchill et Ged Grimes troquent de temps à autre leur plectre (leurs doigts ?) contre un archet et leur guitare (oui la basse est une guitare !) contre un violon pour le premier et contre un violoncelle pour le second. Quant à elle, Sarah Brown se considère-t-elle davantage comme étant choriste ou « tambouriniste » ? (Cette question restera malheureusement sans réponse.)
- Un champion de lip sync était caché dans la salle.
- « I want to see your hands » est la phrase qui aura été la plus répétée par Jim Kerr qui adore demander au public de lever les bras pour taper des mains. C’est parfois approprié (sur Celebrate par exemple), mais pas systématiquement, c’est toujours efficace, il est charismatique, nous le faisons, nous aimons.
- Simple Minds c’est bien plus rock en live qu’en studio. Dandy Flagrant a été agréablement supris (bien que, magnanime, il aime aussi ce qui est pop) car Simple Minds c’est également de nombreux solos de guitare (merci Charlie), une basse puissante (merci Ged) et une batterie qui claque (merci Mel) !
- (Don’t You) Forget About Me remporte la palme des « la la la » les plus justes qu’un public du Zénith n’ait jamais chantés.
- « If you can’t dance and sing at the same time, you got a simple mind! » c’est la conclusion tirée par Indesilver après avoir remarqué qu’il se trouvait à la frontière entre deux publics bien distincts :les chanteurs apathiques et les danseurs muets. Il semblerait inenvisageable d’à la fois chanter et de danser sur du Simple Minds… Etrange… Affaire à suivre !
- Cinq, c’est le nombre de chansons qu’ont reconnues à eux deux Dandy Flagrant et Indesilver pendant le show.
Nos coups de cœurs
Indesilver a craqué pour le duo All The Things She Said, 3’30’’ de véritable Musical dans lesquelles tous les talents du maître Jim Kerr sont exposés : showman, séducteur, athlète (rester accroupi 1 minute durant, tout en chantant et en claquant des doigts, c’est la classe !) et surtout celui d’un « vocaliste » hors pair. L’indiscutable charme de la jeune chanteuse, Sarah Brown, et sa coupe afro à la Corneille puissance 1000 n’est pas sans influencer ce choix de notre indé-chroniqueur.
Dandy Flagrant, dont l’humeur est dévastée par la morosité de l’hiver qui approche, est partagé entre la joie estivale de Someone Somewhere (in Summertime) (performée au cours d’un rappel de qualité) et la mélancolie surprenante de Rivers of Ice de The Anchoress.
Simple Minds au Zénith de Paris c’était certes de grands tubes des Eighties que l’on connaît tous (Waterfront, Don’t You (Forget About Me), The American, Up on the Catwalk…) mais avant tout un grand moment et beaucoup d’énergies positives. Les « Simples Esprits » sont des performeurs, des artistes qui ne se forcent pas, se donnent véritablement, sont aussi heureux que le public et ça se voit. Une chose est sûre, on en a eu pour notre argent !
Le verdict de Dandy Flagrant et Indesilver pour ce concert :
Simple Minds : iii ½
Le groupe écossais allie de grands tubes new wave à un bain d’optimisme et d’énergie positive. Un vrai show !
Le baromètre de notation Indeflagration évolue de i (déconseillé) à iiii (indispensable)