Il s’agit de Lou Reed, emblématique chanteur du Velvet Underground, groupe tout aussi légendaire des années 60, que l’on pourrait qualifier de psychédélique ou punk.
Le groupe est connu pour avoir été un des « mythes » créés par la Factory d’Andy Warhol, véritable machine à fabriquer des « stars », toutes plus dérangées les unes que les autres.
Qui n’a jamais croisé dans la rue ce fameux T-shirt à la banane pop-art d’Andy Warhol conçue pour la pochette du premier album du Velvet : The Velvet Underground and Nico ? Cet album restera le plus connu du groupe, avec des morceaux comme Heroin, ou I’m waiting for the man chantés par Lou Reed, ou Femme Fatale par la chanteuse allemande Nico.
Y règne une atmosphère noire et intense, du fantasme sadomasochiste à l’extase droguée. Lou Reed évolue toujours dans un univers torturé, traînant les séquelles d’une jeunesse difficile, ses parents ayant tenté de « soigner » son homosexualité par une thérapie d’électrochocs.
Après d’autres albums du Velvet (une petite préférence personnelle pour The Velvet Underground et Loaded) Lou Reed se laisse convaincre de se lancer dans une carrière solo. Il connaîtra un réel succès avec son deuxième album : Transformer, produit par son ami David Bowie, sur lequel on retrouve les morceaux Walk on the Wild side et Perfect Day.
Un morceau pour un hommage : Berlin (1972)
Mais c’est sur son premier album Lou Reed en 1972 que l’on découvre le morceau Berlin (vidéo ci-dessous)
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Un piano suave, rejoint par une guitare nous accompagnent le long du premier couplet. La voix d’abord douce de Lou Reed nous susurre une histoire qui semble être universellement évocatrice de souvenirs : un café urbain, la lumière tamisée des bougies, la mélodie de guitares en fond et le verre glacé d’apéritif au bout des doigts. Cadre hors du temps du verre partagé, d’une soirée au fond de la banquette d’un bar à discuter, sans voir le temps passer.
Soudain les percussions nous extirpent de cette ambiance feutrée, et le refrain nous rappelle à la nostalgie, contrepartie inébranlable de tout moment heureux, de tous ces « sweet day », et surtout ici, de cet être indispensable qui nous a quitté.
Finalement, Lou Reed aura réellement marqué l’histoire du rock, ne serait-ce que par l’influence qu’il a représentée, notamment pour son ami David Bowie qui s’est beaucoup inspiré du Velvet à ses débuts, ou les collaborations qu’il a effectuées avec d’autres groupes comme Metallica.
Comme l’aurait dit D. Bowie « c’était un maître »