Planant, Closedloop du new-yorkais Elliot Moss l’est assurément. Ce morceau que j’ai entendu 3 jours de suite sur Radio Nova ouvre Boomerang, le nouveau et court album (7 morceaux) du jeune prodige, sorti en avril de cette année. Et il est difficile de poursuivre l’écoute de l’opus complet sans appuyer au moins une fois sur rewind !
Suivre la vague en quête de repos
En plusieurs mouvements bien identifiés et en convoquant cette voix si particulière qui ne manque pas de faire penser au style James Blake, Closedloop crée une toute nouvelle atmosphère. Les sons principaux au synthé sont parfaitement associés à une batterie qui ne quitte pas le premier plan, telle un tambour battant le rythme sur un tempo lent, mais avec fermeté.
Quant aux harmonies vocales d’Elliot Moss, elles sont tellement idéales qu’on en oublie presque d’écouter les paroles du morceau. Tout en introspection, celles-ci soulignent l’idée de fuite de réalité qui semble obséder Elliot Moss.
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“It’d be better if the world would all slow down”
Ces mots s’échappent des lèvres de l’Américain, mais il n’est sans doute pas le seul à les penser. Closedloop, c’est la quête de repos de l’âme manquée, perdue dans le brouhaha du temps qui file et sollicite le corps. C’est aussi une invitation à une méditation électronique salvatrice, que l’on vous invite à accepter.
Elliot Moss, discrète montée en puissance
Si plusieurs morceaux de Boomerang cumulent quelques millions de vues sur Youtube, Elliot Moss ne semble pas avoir encore réussi à véritablement franchir l’Atlantique. Pas de concert prévu en France pour l’instant. Y a-t-il seulement déjà joué ? Nous ne désespérons pas, et nous tenons aux aguets.
En attendant, on se réécoute le génial Slip issu de Highlands, premier opus d’Elliot Moss sorti en 2015.