Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine, l’album On The Sunday of Life marquait le début de la carrière de Porcupine Tree. Enfin, que les choses soient claires, ce qu’on appelait Porcupine Tree à l’époque, c’était principalement un jeu de mots foireux derrière lequel se cachait, seul, le futur leader du groupe Steven Wilson. Sans ses potos mais avec toute son imagination.
Bien avant le succès commercial qu’il connut par la suite avec des titres pop comme Piano Lessons ou plus metal comme Shallow, le monsieur donnait dans un genre un peu plus étrange, inventant même un passé à son nouveau groupe-solo (tout un concept). C’est ainsi dans la tête du petit Stevie qu’est né Linton Samuel Dawson, fier membre de la team Porcupine Tree, qui a eu l’honneur d’avoir dans l’album une chanson lui étant spécialement dédiée.
Cette chanson, parlons-en.
Linton Samuel Dawson de Porcupine Tree…
…Wat.
Si je devais aujourd’hui résumer cette chanson en une phrase, ce serait probablement une association de mots inédite…
Quelque chose à la fois fort et symbolique, capable de capturer l’essence même de ce flux de créativité brute s’écoulant de la conscience de M. Wilson et de ses amis imaginaires…
La Route Arc-en-Ciel de Mario Kart, en 150cc, sous LSD
Voilà. On n’est vraiment pas trop mal, là. Sérieusement.
Linton Samuel Dawson has just reached twenty-five
Si on prend les initiales du bonhomme et son âge, on se retrouve direct avec LSD-25. Pour le coup c’est assez simple. Alors certes, peut-être que l’ajout de Mario Kart peut paraître audacieux, sinon douteux (d’aucuns diront tiré par les cheveux), mais quiconque s’est déjà retrouvé sur ce circuit sait de quoi on parle.
Linton Samuel Dawson lives in outer space
He hangs around with a circus troupe outside of human race
Cette sensation d’être complètement perché (voire paumé pour les moins doués) dans l’espace avec des couleurs de partout en roulant n’importe comment avec des amis aussi divers qu’un singe, une tortue, un plombier voire un bébé plombier (la cruauté envers les enfants n’a décidément aucune limite) … Très honnêtement, c’est une sensation tout à fait présente dans cette chanson.
Et encore, on passe le passage « boredom of mankind » final, aka passage WTF de l’année, qui symbolise très clairement la descente du LSD [bien entendu, l’auteur de cet article parle sur ouï-dire] et la perte de contrôle du véhicule s’écrasant loin de la piste, menant ainsi à ce passage où règne l’incompréhension la plus totale. Il s’agit là d’un message puissant envers tous ceux victimes de cette situation (et ils se reconnaîtront, n’ayez pas honte).
Bon, ok, peut-être que Mario Kart est sorti en 1992, après le titre de Porcupine Tree enregistré entre 1986 et 1990. Mais quand on écoute le reste de l’album, on se rend bien compte qu’à l’époque, Steven Wilson était tout simplement hors du temps et de l’espace et donc tout à fait conscient de cet enjeu sociétal. A l’aide de ses amis imaginaires, il a pu donner naissance à cette pépite venue d’ailleurs, avant de revenir parmi les mortels et d’enchaîner par la suite les excellents titres qu’on lui attribue plus fréquemment.
Mais tout de même. Quand on écoute ça, on se sent dépaysé. Et puis… Avouez… La Route Arc-en-Ciel, quoi. Voilà.