LP : Chronovision
Artiste : Oberhofer
Labels : Glassnote
Originaire de : Brooklyn (NY)
Styles : new wave, noisy, punk
Influences : Quelque part entre sixties et eighties
Date de sortie : 9 octobre 2015
Écouter l’album complet sur Deezer
Note Indeflagration : iii (à suivre de près)
Le baromètre de notation Indeflagration évolue de i (déconseillé) à iiii (futur indispensable)
Ce jeune groupe (en activité depuis 2008 seulement) tout droit venu de la East Coast, nous propose un rock indé assez atypique fortement empreint de New Wave (Seventies et Eighties). Mais ce que nous apprécions le plus c’est la fraîcheur et la légèreté de leurs morceaux (car nous en avons bien besoin en ce moment).
Influence nouvelle vague
Comme la pochette et le nom de l’album le laissaient présager, Oberhofer nous plonge d’emblée dans une atmosphère futuristo-solaire, électronico-étrange et onirico-joyeuse avec le morceau d’ouverture (Chronovision). Cette introduction, avec son ensemble de cordes et d’orgues synthétiques nous fait hésiter entre B.O. de comédie romantique américaine, hymne d’une secte futuriste et fond sonore accompagnant l’arrivée d’un quelconque OVNI, avant de se fondre dans l’ambiance électro-pop et très Sci-Fi de Nevena.
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L’influence New Wave, avec ses sonorités électroniques et son héritage punk, est indéniable jusque dans la façon qu’a le chanteur et frontman Brad Oberhofer de chanter. On se croirait à certains moments en train d’écouter Simple Minds, Eurythmics ou une version non-goth de The Cure. Cet esprit New Wave était déjà bien présent dans le premier album d’Oberhofer – Time Capsules II –notamment dans le morceau Landline qui nous rappelait la folie joyeuse d’Electricity (d’Orchestral Manœuvres in the Dark).
Patchwork délicieux et complexe
Chronovision va bien au-delà des sons futuristes et New Wave, et on y trouve aussi :
- De véritables morceaux rocks et puissants (ils conviendront davantage à ceux que la pop ennuie) comme Memory Remains (malgré son riff de guitare guilleret et estival) ou des morceaux très electronic, noisy et légèrement punk comme Someone Take Me Home (dont les paroles évoquent le problème de la solitude dans notre société des sites de rencontre) et White Horse, Black River qui nous font penser à l’art rock des Anglais d’Everything Everything.
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- Des mélodies calmes et planantes comme dans la nostalgique Sea of Dreams avec ses sifflements, son ambiance rappelant nos jeunes années d’insouciance (avec sa rythmique de chant de Summer Camp) et son super solo de synthé et dans la simpliste Listen To Everyone et son son vieilli.
- Des chimères musicales comme Sun Halo ou plus particulièrement Me 4 Me qui mélange sonorités Eighties et mélodie et rythmique pop-rock des Sixties (y’aurait-il les Beatles ou encore Ben E. King derrière tout cela ?) qui ont bien sûr été futurisées.
- Une ambiance instrumentale atypique : entre les différents sons de synthétiseur, les cordes, les sifflements, les chœurs numérisés, les samples décalés et le glockenspiel de Matt Scheiner qui s’ajoutent aux traditionnel quatuor voix, guitare, basse, batterie… Nous sommes servis.
Plaisir hétéroclite
En quelques mots, si avec Chronovision les Américains d’Oberhofer nous offrent un album moins pop que le précédent – plus coloré et peut-être un peu plus « commercial » (on y trouve un peu de Coldplay, de Fun. et même de Yann Tiersen en plus de l’influence Eighties) mais mérite cependant d’être écouté -, ils nous font toujours autant plaisir. Oberhofer sait nous laisser rêveurs et le sourire aux lèvres.
En résumé, il s’agit d’un album hétéroclite, aux influences variées, nous projetant dans un futur évoquant un passé musical riche. Chronovision nous donne ainsi une vision musicale d’un temps affranchi de toute temporalité !
Together/Never, déjà présent sur l’EP Notalgia sorti en 2013
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