Jour 1 au festival Beauregard 2018 – Nous calculons notre arrivée pour ne pas louper le passage de Charlotte Gainsbourg que nous attendons avec impatience. Son dernier album Rest nous avait en effet énormément plu, et c’est avec tous les airs et paroles bien en tête que nous abordons ce concert.
| Le live report complet du festival
Charlotte Gainsbourg, parfaite fragilité et style absolu
Premier plaisir : avoir la chance de photographier Charlotte Gainsbourg. Classe et rock tout en simplicité, vêtue du combo gagnant t-shirt blanc, jean, veste en jean et boots en cuir, la belle nous séduit. Elle est accompagnée de ses musiciens, que des hommes, tout aussi stylés qu’elle.
En particulier l’un d’entre eux a pour responsabilité une machine de 2 fois sa taille qui ressemble plutôt aux premiers ordinateurs qu’à un instrument de musique (Socrate Flagrant nous apprit plus tard que cela s’appelle un « synthé modulaire », merci). Pour combler le tout, une mise en scène superbe à base de cadres métalliques géants.
Deuxième plaisir : Celui des oreilles. Charlotte nous offre une performance délicieuse composée de nombreux morceaux de l’album Rest (non pour nous déplaire !) avec notamment l’entraînant Ring-a-Ring o’ Roses, Deadly Valentine, Sylvia Says, ou encore les Oxalis. La setlist inclut aussi des morceaux que nous aimions déjà d’anciens albums comme The Songs That We Sing de l’album 5:55 et deux morceaux sortis de son enfance Charlotte Forever et Lemon Incest.
Charlotte, avec son charme et sa voix fragile nous a fait danser tout en émotion pendant une heure.
On vous laisse profiter des photos :
MGMT, déluge visuel
Le groupe de Brooklyn était très attendu par le public, récompensé par les classiques de MGMT comme Kids ou When You Die.
L’ambiance sur scène est surréaliste : un ballon gonflable géant à tête de bonhomme, des plantes tropicales et ficus, diapos futuristes, et filtre trypophobique (oui ça existe) sur les écrans géants. MGMT sait créer un beau spectacle mais nous sommes un peu restés sur notre faim.
Jack White, le bleu et l’extraordinaire
Etait alors venue l’heure de Jack White ! La foule est extatique, un décompte sur les écrans géants nous rend impatients. 5, 4, 3, 2, 1, les premières notes sonnent. La frustration due à son refus de photos en crash barrières s’efface très vite tant nous aimons son son.
Il faut dire que nous avions eu une bonne introduction. En arrivant à la gare de Caen, nous tombons dans la même voiture qu’un des « roadies » de Jack White, qui travaille dans son équipe merchandising.
« Jack White est fou, il est obsédé par le bleu »
C’est vrai qu’entre la pochette de son dernier album et la couleur bleue omniprésente de l’éclairage sur scène, nous ne pouvons qu’y croire. Jack White en rajoute une couche pendant le concert, on croit comprendre qu’il nous parle de son film préféré qui s’appelle Blue.
Nous continuons la route avec notre roady pour l’aider à entrer au festival en faisant son interprète. Il nous explique que lors des concerts de la tournée officielle de Jack White, tous les téléphones portables sont interdits, car il déteste ça. Ceux-ci doivent donc être glissés dans une pochette fermée pendant tout le show. On comprend mieux qu’il ne nous ait pas laissés le prendre en photo !
Retour au live, l’icône du rock n’a rien perdu de sa superbe. Enchaînant les meilleurs morceaux des périodes White Stripes, Raconteurs et de Lazaretto, le White God ne se ménage aucun effort. Avec des structures rythmiques souvent impressionnantes et des influences blues assumées, le natif de Détroit enflamme le public de ses riffs ravageurs.
Sa Fender Jaguar éternelle anime en nous un esprit de rebellion. Tout le public est embarqué par Lazaretto, You Don’t Know What Love Is, Steady As She Goes, mais aussi des ballades plus introspectives et masochistes comme Love Interruption. Sur un fond bleu, habillé en bleu, avec des lumières bleues, Jack White assume à la perfection son statut de headliner du vendredi. Il sera difficile de faire mieux que ces 1h30 de rock pur et dur, incontestablement classique, définitivement moderne.
Pour le finish, Jack White entonne l’hymne Seven Nation Army. Comment peut-il encore la supporter ? Cela dépasse l’entendement, mais nous impressionne. On ne peut s’empêcher de penser à Liam Gallagher qui, au Lollapalooza 2017, avait chanté Wonderwall pour le public français. C’est sur ce sacrifice ultime que nous décidons de rentrer, économisant nos forces pour le lendemain.
Setlist incomplète du concert de Jack White
- Over and Over and Over
- Lazaretto
- Love Interruption
- You Don’t Know What Love Is
- We’re Going To Be Friends
- Steady As She Goes
- Connected By Love
- Seven Nation Army