Blossoms fait partie de ces groupes qui te poussent à te demander si tu es né au bon endroit. Si par exemple tu n’aurais pas préféré naître ici plutôt que là.
Car à défaut de se faire défoncer 4 – 0 à Stamford Bridge lundi dernier, il reste toujours à Manchester le rock. Et le même soir à la Boule Noire, Blossoms nous a fait oublier la balle noire et blanche.
Blossoms et le lourd héritage de la brit-pop
Les mancuniens Blossoms s’inscrivent avec succès comme descendants directs d’une noble lignée de groupes british mythiques des années 9, des Stone Roses à Oasis.
En bref, ils font avec simplicité et décontraction ce que le rock a de plus séduisant : de belles compositions, une section rythmique en place (Charlie Salt pour la basse et Joe Donovan à la batterie), des mélodies instrumentales riches autant à la guitare (Josh Dewhurst) qu’au clavier (Myles Kellock), le tout porté par la voix du très bon Tom Ogden. Ce dernier n’a en effet rien à envier à Liam Gallagher, Alex Turner ou encore Damon Albarn.
Et le plus beau, c’est que tout fonctionne à merveille : le très efficace Gateway, les synthés new wave de Charlemagne (qui clôture le concert), la guitare acoustique sur Blown Rose. Notre préféré ? Blow et ses soupçons frissonnants de Joy Division dans la voix.
Atmosphère bon enfant ET rock
Dans une Boule Noire peu peuplée, on y croise plusieurs anglais venus en famille, installés au premier rang et hurlant les paroles connues au mot près. Cela nous rappelle l’espace d’un instant le Isle of Wight Festival 2015, auquel 3 membres d’Indeflagration s’étaient fièrement rendu. Un pays où le rock se conçoit en famille, non pas en genre mineur, mais en une véritable institution culturelle. Une énergie qui traverse toutes les générations en les unissant (des jeunes de 15 ans hurlant Fleetwood Mac aux vieux de 60 clamant Blur avec force).
On a retrouvé cette ambiance bon enfant et rock à la fois (oui, c’est possible !) le 24 octobre à La Boule Noire. Et au-delà de l’atmosphère, c’est avec beaucoup de talent que Blossoms a amené à Paname un peu de Manchester, pour notre plus grand plaisir…
…Et puis s’ils pouvaient apporter au PSG un peu des résultats de City plus que ceux de United, on ne dit pas non !
Spoiler : enthousiasmés comme jamais, on vous prépare un top de nos groupes mancuniens préférés. À paraître très bientôt sur Indeflagration