La soirée commençait mal et l’amour de poncer les salles de concert m’avait quitté. J’ai quand même réussi à me tirer du lit jusqu’au Point Éphémère pour le concert de Holy Two, après m’être pris ce qu’on appelle une salle douille. Sérieusement, qui perd encore des places de concert en 2017 ?
C’est donc en retard que j’arrive au concert des prodiges lyonnais Holy Two, qui affichait déjà complet.
Colt Silvers, 1ère impression trompeuse ?
Les français de Colt Silvers avaient déjà débuté leur set et mes vibes étaient très négatives. Le morceau joué sonnait long trip electro et rendait des impressions de night club, comme si je m’apprêtais à entrer dans un niveau de Hotline Miami.
Impression néanmoins vite effacée par la suite du set affirmant un côté plus rock, plus poussif mais néanmoins appréciable et apprécié. Le set s’est terminée sur une visite surprise du chanteur pendant le dernier morceau, visite qu’ont également aimée les pogoïstes de la salle.
Holy Two en démonstration
C’était donc au tour de Holy Two d’entrer en scène, un vrai coup de cœur depuis leur première partie plus que réussie des Naive New Beaters à la Cigale.
Le set a débuté avec La Tal, très représentatif du style Holy Two. Beats calmes, parties bien plus rythmées, synthétiques, des chants puissants et même des petits raps passant très bien… Sans oublier les riffs de guitare et la lourdeur (au sens non péjoratif) de la basse.
Ce morceau permettait déjà à Élodie (chant/claviers), Hadrien (chant, basse, guitare [Fender Jaguar magnifique]) et Rémi (batteur super swag, puisque sa cymbale haute d’1m80 n’est accessible qu’en jouant debout) de démontrer toute l’étendue de leur talent.
LE morceau le plus dingue joué pendant ce concert était sans aucun doute le passionnant et élégant Deep Breath. Sa douceur sophistiquée est parvenue à plonger le Point Éphémère dans une ambiance intime et esthétique. Merci les jeux de lumière !
Les Holy Two ont ensuite entonnés une reprise (améliorée, il le fallait) de Paris Latino, un bel hommage des Gones à la ville lumière. Les lumières sur scène continuaient d’ailleurs d’éclairer leur set harmonieux, avec un brin de magie.
Holy Two m’ont redonné la foi (2 fois)
De ce concert réussi, j’ai tiré une morale à double-face :
- La musique made in France est loin d’être décédée
- Le karma rattrape les gens qui perdent leurs places de concert
C’est donc un 10/10 mérité qui est attribué à cette soirée, avec +30 points pour Deep Breath et +40 pour le batteur Rémi debout.
À défaut d’apprendre à compter, je continuerai d’écumer les salles de concert jusqu’à mon dernier souffle.
La setlist de Holy Two au Point Éphémère
- La Tal
- Lust
- Orchid
- Undercover Girls
- Deep Breath
- Paris Latino [reprise]
- The Basement
- Wild Night
- Rush
- Cold Fame [début du rappel]
- Face It