La nouvelle avait fait l’effet d’une bombe chez tous les fans de Franz Ferdinand.
Comme l’avaient annoncé nos amis de chez Sound of Britain, certains fans s’étaient vus distribuer des invitations à un concert privé du groupe écossais au Point Éphémère, la (toute) petite salle du Quai de Valmy.
Un concert surprise pour les fans
C’est donc non sans mal que j’ai réussi à me procurer une invitation pour la fameuse soirée, afin de découvrir en live une (très) grande partie des morceaux du prochain album du groupe. La sortie d’Always Ascending avait en effet était annoncée plus tôt dans la journée, accompagnée des dates de la tournée mondiale de Franz Ferdinand… et d’un premier single !
Un morceau que j’ai eu l’occasion de découvrir devant le chanteur de Franz Ferdinand lui même. Alex Kapranos a donc vu ma tête, assez perplexe au début, passer par tout le spectre des émotions imaginables. Pour finalement arriver à une conclusion : les Franz Ferdinand sont bel et bien de retour.
Philippe Zdar (Cassius) ouvre le bal !
Le concert débute sur un DJ Set de Philippe Zdar de Cassius, qui a aidé les écossais lors de leurs 6 semaines de studio en Île-de-France. Alex Kapranos lui même, m’a confié dans une courte interview à la fin du concert – rendue possible par l’ambiance intimiste du Point Éphémère – que :
“Sa présence était un vrai plus, comme une sorte d’aboutissement sur l’enregistrement de l’album avec la possibilité d’enfin pouvoir jouer les nouveaux morceaux, dans un espace et une ambiance aussi intime.”
Pas de temps à perdre lorsque Franz Ferdinand 2.0 débarque sur scène pour montrer sa nouvelle formation, qui avait déjà été exhibée pour une petite tournée américaine et quelques festivals, notamment ce fameux jour 1 à Rock en Seine.
| Voir aussi : le live-report du 1er jour de Rock en Seine avec Franz Ferdinand en feu !
Et ces Franz Ferdinand 2.0 alors ?
Le set commence sur Lazy Boy et Paper Cages, encore inédits, qui nous montre d’emblée la nouvelle direction du groupe, entâmée après le départ de Nick McCarthy pour laisser place à Dino Bardot et Julian Corrie. Moins de guitare et plus de production électronique, sorte de fin mélange entre Tonight, 3e album du groupe, et leur dernier en date Right Thoughts Right Words Right Action.
Si les nouveaux titres font leur effet, le public a bien besoin d’un bon No You Girls et Love Illumination pour vraiment se réveiller. Car si le désormais blond Alex Kapranos, super expressif en live, arrive à chauffer l’ambiance déjà électrique de la salle, les deux nouveaux arrivants peinent parfois à convaincre, entre fausses notes et choeurs parfois ratés.
L’alternance entre nouveaux et anciens morceaux file néanmoins parfaitement, même si le groupe se contente de jouer de vrais classiques. Peut-être que nous n’aurons plus jamais la chance de trouver des morceaux perles comme ce live de Lucid Dreams de la tournée de 2009.
Et tout finit bien en pogo, rires et sueur
Après un court rappel, le groupe revient pour exhiber son dernier single Always Ascending, un peu plus convaincant en live qu’en version album, et ce malgré un Kapranos légèrement paniqué lorsque sa guitare a refusé de fonctionner un court moment. Mais la chanson se fera vite oublier par l’excellent Ulysses, tiré de l’album Tonight, probablement l’un des meilleurs du groupe.
Un fan un poil trop excité aura quand même réussi à faire inclure le monument Jacqueline à fin de la setlist, qui déclenche un pogo long de 10 minutes. Celui-ci continuera pendant le début de This Fire, excellente pour conclure le tout dans la joie, la bonne humeur et la transpiration.
C’est après tout ce qui compte : Franz Ferdinand ont, ici encore une fois, prouvé qu’ils étaient les rois du live, amenant une ambiance et une qualité de jeu incomparable. Pour ce qui est du prochain album Always Ascending, rendez-vous le 9 février pour pouvoir en juger par nous-mêmes.