8 avril 2015, 20h20. J’arrive à la Gaîté Lyrique, lieu des cultures numériques situé dans le 3e arrondissement du Paris début de siècle, l’ère digitale quoi. Espace chic urbain contemporain. Une faune composée de jeunes et de moins jeunes s’est réunie pour écouter la petite-fille / fille / soeur de (rayez la mention inutile) dans une ambiance printanière des plus détendues.
“J’ai gagné des places en participant au concours Indeflagration.
– La déflâsssion ?”
– Indeflagration, liste Auguri Productions.
– Faudra voir avec ma collègue, c’est pas moi qui gère cette liste.”
On attend Nach. La bière est servie au deuxième étage. Tip : supplément d’un euro sur l’ecocup (que vous récupérez si vous rendez le verre évidemment) #EELV.
Venue présenter son premier album, sorti deux jours auparavant, c’est avec beaucoup d’aisance que la chanteuse-pianiste occupe la scène dans un univers coloré, frais et généreux. Ses morceaux, résolument pop, bénéficient d’arrangements électroacoustiques maîtrisés qui communiquent une belle énergie.
Nach, accompagnée d’un bassiste et d’un batteur tous deux impeccables, fait remarquer la présence de sa “petite machine”, une boîte à rythmes (de quoi élargir le champ des possibles) qu’elle demande au public d’applaudir. Les spectateurs sont partagés entre curieux prêts à se laisser séduire et fans déjà conquis.
Avec une joie non dissimulée, on se souviendra de l’apparition sur scène de Selim pour un duo en famille #minikif #alloresto. Si Nach régale avec les tubesques Coeur de Pierre et “Je suis mouaaa”, la mention spéciale reviendra toutefois au mélancolique et entêtant “Ce qu’ils deviennent”, parcouru par la voix toujours élégante de la musicienne. Peut-être manque-t-il à la palette de Nach cette rugosité dionysiaque qui viendrait déranger un ensemble un peu trop mélodieux… Mais bon, qu’on se le dise : c’était très cool.
En résumé, notre note pour ce concert :
NACH : iii
Un ensemble mélodieux et délicieux, qu’on a hâte de voir plus pimenté et punch dans les années à venir
Le baromètre de notation Indeflagration évolue de i (déconseillé) à iiii (indispensable)