11.08.2016 – Jour 2 – Dès notre arrivée au Sziget Festival, non loin de la Main Stage, nous sommes surpris de tomber sur quatre musiciens perchés… dans tous les sens du terme ! Quatre performers sont en effet suspendus dans les airs, au-dessus de ce qui ressemble à un oignon géant, et jouent une musique – à l’image de leur installation – intrigante (et légèrement dissonante).
| Voir aussi : le report du 1er jour et celui des 3e & 4e jours du Sziget Festival 2016
Cette journée s’annonce comme celle des bonnes surprises. Pour poursuivre dans cette belle voie, nous décidons en effet de nous éloigner quelque peu de la Main Stage pour partir à la découverte de nouveautés flagrantes.
Ilaria Graziano & Francesco Forni : molto bene
La première, et la meilleure nous attendait sur la World Music Stage. Le duo transalpin composé d’Ilaria Graziano & Francesco Forni – une petite femme de caractère munie d’un ukulélé aux airs de mandoline et probablement le seul et unique cowboy de Naples – enchaîne chansons et interventions en italien, anglais et français face à un public de plus en plus énergique et captivé. Nous sommes notamment séduit par Cahin Caha, morceau country-folk français au refrain d’une atypique simplicité mais d’une efficacité flagrante. L’ambiance intimiste du concert, à l’écart de l’agitation habituelle du Sziget, mêlée à la chaleur italienne des deux artistes, crée une atmosphère enjouée et insouciante. Le public heureux ne cesse de danser, dans une communion générale qui fera notamment naître une immense chenille. L’ambiance est folle au Sziget Festival. C’est un coup de cœur flagrant.
De retour vers la Main Stage, nous profitons de l’ambiance néo-années 20 de Parov Stelar. La chanteuse à l’allure andalouse fait danser la foule à l’aide des cuivres puissants présents dans chaque morceau. Constatation : il y a énormément de monde.
Rupa & The April Fishes ou l’amitié franco-américaine
Nous retournons devant la World Music Stage pour y retrouver cette fois-ci Rupa & The April Fishes. Nous sommes une fois de plus étonnés d’entendre chanter en français (ce qui concerne la majorité des morceaux issus de l’album eXtraOrdinary rendition). La jeune chanteuse Américaine, munie d’une guitare sèche, est accompagnée d’une batteuse, d’un claviériste et surtout d’un violoniste et d’un violoncelliste, pour nous transporter dans une ambiance mêlant yiddish, orient, jazz manouche et ballades andalouses. Les danses mélancoliques et enivrantes de cette musique folklorique nous font voyager dans une autre dimension, et dans une époque bien lointaine. L’euphorie est à son comble, le public semble conquis, et nous aussi.
Medial Banana ou le WTF à l’honneur
Qui aurait cru que la Slovaquie pouvait rimer avec rasta et reggae ? Pas nous, du moins pas avant d’avoir vu et découvert Medial Banana au Sziget Festival. Le slovaque semble ici être LA langue de référence pour ce genre musical. Les deux chanteurs, qui pourraient être frères, nous transportent sans difficulté dans leur univers situé à 50 années lumières du notre. Leur élocution parfaite, leur sens du rythme incontestable et leur capacité à occuper l’espace et captiver le public font d’eux des maîtres de la scène reggae en Europe… voire dans le monde ?
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Nous profitons de l’entracte (que nous nous sommes nous même octroyé) pour restaurer notre batterie n’énergie avant de rejoindre La Reine de la soirée.
Princesse Rihanna
Après exactement 29 minutes de retard (assez pour créer un climat d’hystérie généralisée dans une foule trop nombreuse), la sublime créature fait finalement son apparition sur la Main Stage du Sziget Festival.
Le public est déchaîné et s’étend à perte de vue, le balcon VIP a été assiégé par la jeunesse adolescence dorée locale. Il est difficile de se frayer un chemin pour atteindre un endroit où l’on peut apercevoir correctement la scène. Rihanna ouvre son show avec son tube : Stay issu de l’album Unapologetic, sorti en 2012. S’enchaîne alors une impressionnante suite de tubes, qui nous apprend avec étonnement que, sans être un spécialiste de la discographie ‘Rihanienne’, nous pouvons assister à un concert de la superstar en connaissant 90% des morceaux joués. La chanteuse sait s’entourer, entre danseuses envoûtantes et danseurs-contorsionnistes talentueux, il s’agit d’un véritable spectacle dans lequel la musique est malheureusement un peu mise de côté (interprétations sans valeur ajoutée live, playback, public qui chante, pauses…)
Notre coup de cœur : le tube Umbrella réveillera en nous un puissant vent de nostalgie nous renvoyant à nos (si) heureuses années de collège …
Si tu as raté les reports de nos 2 premiers jours au Sziget Festival 2016, les voici :
- Jour 1 : la folie Die Antwoord et les étonnants Skunk Anansie
- Jours 3 & 4 : Chk Chk Chk (!!!) tarés et géniaux