Broken Back, quel drôle de nom. Pourquoi pas libellule ou papillon ?
Cela vient du fait que je me suis déplacé une vertèbre il y a 3 ans. À l’époque j’étais en école de commerce… et bloqué chez moi pendant un bout de temps. Du coup j’ai repris ma guitare et profité d’une longue période de convalescence pour commencer à écrire des chansons, à les enregistrer, à composer sur LogicPro… J’ai tout bêtement posté ça sur les plateformes de vidéos. Et de fil en aiguille…
Halcyon Birds, le premier gros succès de Broken Back
Et tu étais tout seul ou tu as fait ça avec des potes ?
Non, non, j’étais tout seul dans ma chambre à Lille.
Et quand tu étais en école de commerce, tu te projetais déjà dans la musique ?
Je me projetais dans l’entrepreneuriat. J’avais une agence web et, en dernière année, il y a deux ans et demi donc, j’ai lancé une marque de maroquinerie (De Rigueur) avec un pote, qui est aujourd’hui gérant de l’entreprise.
Je me voyais vraiment là-dedans, mais j’ai finalement changé de voie à la fin de mes études pour me jeter à fond dans la musique et Broken Back.
Quels sont tes projets dans un avenir proche ? Des festivals cet été ?
Principalement l’album et la tournée. Je veux terminer l’album pour cet été, et faire le maximum de live.
Du côté des festivals, on va jouer à Solidays, aux Francofolies de la Rochelle, au Bobital, au festival Papillons de Nuit (voir notre chronique de l’édition 2015) et sans doute d’autres en discussions. Hâte d’y être.
Tu as une préférence pour le live ou le studio ?
Je crois que ce que j’aime le plus, c’est justement l’alternance entre les deux. Quand la fatigue de la tournée se fait trop sentir, c’est le moment de venir travailler de nouvelles compositions, et inversement. Ce que je préfère, c’est justement le fait qu’il n’y ait pas de routine, que tout s’enchaîne au mieux.
Sur scène, je suis toujours avec Sam, mon batteur. On privilégie énormément ce côté duo. On s’entend hyper bien dans la vie, et sur scène on prend un plaisir fou à jouer ensemble. Pour le moment, cette configuration me va parfaitement !
Mild Blood, notre petit coup de coeur de Broken Back à nous
Cela t’arrive d’écrire on the road ?
Comme les idées n’arrivent jamais comme il faudrait, j’ai un carnet dans lequel je note des idées. Quand des mélodies viennent, je les enregistre sur mon smartphone. Quand j’ai un peu de temps en studio pour enregistrer, je réécoute les 100 dernières mélodies que j’ai chantonnées et enregistrées, et je garde les meilleures, celles que j’ai envie d’approfondir.
Tu fais régulièrement des reprises. On a notamment vu celle de Baby One More Time de Mrs Britney Spears récemment. Tu les choisis comment ?
Alors pour Baby One More Time, c’est d’abord parce que je trouve cette chanson magnifique, une très belle composition. L’autre raison est que Britney Spears a un univers totalement opposé au mien, du coup cela en devient intéressant artistiquement, car je peux vraiment m’approprier la chanson et ne pas faire une copie ou quelque chose de déjà-vu.
Quelles sont tes influences ? Tu écoutes quoi ?
J’écoutais beaucoup Cat Stevens quand j’étais plus jeune, un de mes artistes préférés. Il m’a beaucoup inspiré pour le chant notamment. J’écoute aussi beaucoup de folk contemporaine, des projets comme Of Monsters and Men, Mumford and Sons, James Vincent McMorrow. Sa voix de tête en guitare-voix, très atmosphérique… Je trouve ça vraiment beau.
Comment tu as eu l’idée/l’envie de mêler de l’électro à ta musique ?
L’électro arrive au moment où je produis la chanson, quand je mets un habit autour de la composition. Avec une guitare, un crayon de papier, j’écris, je compose. Et c’est une fois arrivé en studio que j’ai envie d’y associer des sonorités percussives, électro etc.
Avec qui tu aimerais faire de nouvelles collaborations ?
Avec Shake Shake Go ! Leur album est sorti il y a quelques jours et j’adore. Ça me plairait de faire quelque chose d’un peu plus folk avec eux. [Ils étaient à Papillons de Nuit en 2015 btw, si tu veux voir ce qu’on en a pensé].
Avec Rhodes également, un Anglais avec une super belle voix. Un univers beaucoup plus folk que le mien mais qui m’attire énormément. Il fait de très belles ballades.
Du coup, tu n’exclues pas de faire des morceaux complètement folk ?
Il y en aura dans l’album ! Des chansons plus calmes, en piano-voix. [On a essayé de récupérer le nom du nouvel album, mais c’est encore en suspens… Tant pis pour l’exclu !]
Klingande et Synapson, tu les as rencontrés comment ? Des potes de soirée ?
Ils m’ont spontanément proposé des collaborations, tous les deux. Klingande m’a écrit sur Facebook par exemple. On s’est rendu compte qu’on habitait à 200 mètres l’un de l’autre à Lille ! Du coup, on s’est vus quelques heures après en studio, on a fait quelques séances de composition… Puis on a sorti RIVA !
RIVA avec Klingande, l’un des tubes de l’été auquel Broken Back a prêté sa voix et sa guitare
Depuis que tu composes et fais des concerts, dirais-tu que tu écoutes moins de musique qu’avant ?
Depuis que je fais de la musique à fond, j’écoute moins de musique, c’est sûr ! Avant, j’écoutais tout le temps de la musique, pour tout : en courant, pour manger, j’avais tout le temps des écouteurs dans les oreilles ! Maintenant, comme j’ai déjà la musique toute la journée pour travailler, mon cerveau fait un burn-out. Quand j’ai fini les répétitions ou mes séances de composition, j’apprends à apprécier le silence. Une nouvelle chose pour moi !
Je continue encore d’écouter énormément de musique, mais il y a une part substantielle de celle-ci qui est maintenant formée de répétitions, de concerts, de compositions… Quand je produis, je peux avoir la même mesure de 4 secondes pendant 1 heure dans les oreilles ! Du coup, le soir, je profite mieux du calme.
Tu as d’autres passions dans la vie que la musique ? [Évidemment, tout le monde se fout de ma question, sauf Jérôme]
Une passion que j’aurais, presque au même niveau que la musique, c’est l’entrepreneuriat. Je ne sais pas si c’est vraiment une “passion” à proprement parler. Après, produire ses propres sons et être musicien c’est un boulot d’entrepreneur aussi ! Je peux allier les deux comme ça.
Ça te dirait un jour de faire une petite pause et de produire d’autres artistes ?
Oui, ça me plairait vraiment. Sans doute pour plus tard, mais c’est une idée qui m’attire énormément. Pour l’instant je concentre toute mon énergie et mon travail sur le projet Broken Back.
Un pays où tu aimerais aller jouer ?
La Grèce et puis… LES STATES MOTHAFUCKA ! [Nota Bene : Jérôme a simplement répondu un sobre mais enjoué “les États-Unis”, Socrate Flagrant craque simplement pour retranscrire la toute dernière question de l’interview].
Fireball en collaboration avec Synapson et son clip hypnotique pour conclure