Les Death Cab for Cutie, ou le groupe préféré de Seth Cohen de Newport Beach (exit toute crédibilité). Un premier album sur label indépendant vraiment réussi, avec cette chanson, Transatlanticism. Petite perle du rock progressif, indé, qui réussit l’exploit d’être mélodieux (grâce à la voix douce et harmonieuse de Ben Gibbard, le chanteur) avec des instruments bruts, non modifiés … Le son ne cherche pas à être parfait, et c’est en cela qu’il se particularise, se fait plus humain et sincère.
Il s’accorde de cette manière parfaitement aux paroles de Transatlanticism, qui évoquent les travers d’une relation que l’éloignement rend difficile à supporter. La cause du manque ressenti est transférée toute entière sur l’Océan Atlantique, véritable sublimation des sentiments du “narrateur”, avec cette magnifique première phrase “The Atlantic was born today, and I’ll tell you how“, ou encore “the distance is quite simply much too far for me to row“.
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Un appel à l’être aimé
Mais ce qui donne toute sa puissance à Transatlanticism, c’est qu’alors que tout espoir semble perdu, il n’y a pas de trace de résignation. Le morceau en entier est un appel à l’être aimé, qui se prolonge sur de longues minutes, accompagné d’une guitare dont le son se fait de plus en plus fort, brut et pressant, atténué par les choeurs. Un véritable duel musique/voix se met en place, entre la douceur de l’aveu inlassablement répété “I need you so much closer” et la saturation de la rythmique guitare (Stratocaster ?), qui se mue progressivement en combat commun sur les derniers choeurs, au moment de l’explicitation de la demande :
“So come on, come on”