Quand Jack White touche à la technologie musicale, il ne le fait pas à moitié. À l’image du Pono de Neil Young – dont White a enregistré l’album A Letter Home dans une cabine vintage en 2014 – l’une des figures les plus iconiques du rock du XXIe siècle va ouvrir une toute nouvelle usine à pressage de vinyles le 25 février prochain à Détroit.
Third Man Records – le label de l’ex-leader de The White Stripes – a en effet annoncé la nouvelle via un communiqué qui dévoile également les caractéristiques précises de la machinerie ainsi que les premiers vinyles pressés.
L’avènement du streaming écrase tout sur son passage ? Oui, mais pas le vinyle. N’est-ce pas Jack ?
| Voir aussi sur le Groover Blog : 5 astuces indispensables pour faire presser vos vinyles de façon efficace et abordable
Les 8 premières presses à vinyles construites depuis 35 ans !
En effet, Jack White voit le verre plein… Et celui-ci déborde de classe. Non seulement le guitariste accomplit sans doute un rêve de gosse en créant sa propre presse à vinyles, mais encore le fait-il avec une démesure rock, toute à son honneur. 8 presses entièrement neuves – parmi les toutes premières construites depuis 35 ans ! – agencées de manière innovante afin de produire 5000 disques par shift de 8 heures. Soit 45 secondes par vinyle. Oui Monsieur !
La température, la compression hydraulique et l’extrusion (pour ceux qui y pigent quelque chose) seront contrôlés via écrans tactiles par des experts de la fabrication audio et studio. Oui Madame !
Et pour les tous premiers vinyles pressés, qui seront disponibles dès la journée de présentation du lieu (le 25 février), Third Man Records a annoncé :
- The White Stripes, le premier album éponyme de The White Stripes
- Le non moins mythique De Stijl, 2e opus du duo formé par Meg et Jack White
- 2 re-issues de classiques de Détroit (The Black Hole LP et une compilation inédite nommée Detroit Gospel Reissue Project)
Oui… Jack !
Le renouveau du mythe Détroit tout en préservant l’environnement
L’enjeu pour Jack White et Third Man Records est clairement affiché : redonner à la ville de Détroit, dont le rayonnement de la musique rivalisait avec celui de l’industrie automobile, ses lettres de noblesses. Nichée au sein du Cass Corridor, cette usine-presse mutante et sublime se veut socialement et localement responsable. 50 nouveaux jobs créés pour celle qui se prépare à redevenir la ville musicale la plus en vogue.
Et ce n’est pas tout ! Au-delà d’être décorée par un artiste originaire de Détroit, l’usine et ses presses à vinyles ingénieusement mises en service respecteront l’environnement. Comment ? L’eau utilisée pour les presses sera issue de la climatisation du lieu, la faisant fonctionner en circuit fermé. Une prouesse de plus.
“Apporter de nouveau le tangible, le beau, l’inattendu à ce business”
Qui dit produit, dit design. Les produits du bijou de Jack White et Third Man Records aspirent à être de qualité supérieure et au design soigné. Ils bénéficieront pour cela de l’expertise d’ingénieurs sons et techniciens studio parmi les plus brillants de ces dernières années.
Si l’on en croît l’engouement suscité par cette annonce – 300.000 vues de la bande annonce et des dizaines de milliers de partages en 1 jour et demi – ainsi que les chiffres étourdissants des ventes de disques à microsillons, l’industrie du vinyle a de beaux jours devant elle.
Le motto du projet – “Apporter de nouveau le tangible, le beau, l’inattendu à ce business” – a en tout en cas de bonne chance d’être respecté.
Pour en savoir plus : le communiqué complet