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Sans doute la meilleure manière d’ouvrir cette semaine … Un morceau juste hors-norme pour un groupe hors-du-commun. Un chef-d’oeuvre de 11 minutes, dont les 6 premières minutes instrumentales emportent l’âme tambour battant dans un univers chevaleresque, où les trompettes de chasse succèdent aux flûtes traversières en sonnant la révolte, au rythme des cloches d’une église et sur fond du discours “We shall fight on the beaches” de Winston Churchill (“We shall never surrender“), et où le piano se marie tant aux cordes en staccato qu’aux cuivres poignants.
C’est alors que la voix de Roger Hodgson vient donner un élan tout à fait différent à un morceau déjà épique, se joignant à l’entrée du mythique saxophone de Helliwell (entre ce saxo transcendant, le discours de Churchill et les variations toujours plus complexes et belles de ce morceau, Vandaag de Bakermat est pulvérisée) … Mais en réalité, décrire l’entrée de tous les instruments est impossible tant il y en a, et tant ils sont variés pour un morceau rock. Ils s’entremêlent, se succèdent … Je vous laisse le découvrir par vous-même.
Finalement, du rock progressif digne de Pink Floyd mais tout à fait distinct d’eux et unique, un espèce d’ovni entre lyrique, psychédélique, new-wave avant l’heure (le synthé s’allie aux instruments non électroniques) … préparant une voie royale au post-rock.
Et surtout, un petit roman de 11 minutes … une ouverture de fou, pour terminer un album de dingue, et ceci, même dans ses moments les plus calmes.