Impossible de faire une semaine Supertramp sans en évoquer le commencement : leur premier album « Supertramp ».
Celui-ci se démarque particulièrement des suivants, notamment par le fait qu’il est leur seul album sans saxophone. Si les musiciens présents ne poursuivront pas sur les albums suivants, le duo Rick Davies – Rodger Hodgson est déjà formé, et constituera le cœur du groupe pour les années qui suivront.
Les morceaux sont beaucoup plus planants, progressifs, à tendance psychédélique et avec moins d’influence « pop » que sur les albums les plus connus de Supertramp.
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Words Unspoken commence tout en douceur, la voix de Rodger Hodgson apparaît, comme lointaine, évoquant les « non-dits » comme les seuls péchés, bientôt rejointe par la guitare et ses arpèges. La batterie ramène le morceau dans notre dimension, where « sweet things come and go ». Par la suite on appréciera particulièrement le refrain accompagné d’une guitare électrique presque jazzy.
La mélodie reste, fidèle à la marque de fabrique de Supertramp, le plus bel atout de ce morceau. Mais ici les paroles, écrites par Richard Palmer, apportent en plus beaucoup de poésie. Un jeu sur les rimes et sonorités rythmant délicieusement l’ensemble de la chanson.
Après toutes ces écoutes, un couplet raisonne particulièrement en moi :
Send me a gentle dream
of love so strange it’s never seen
Prove how such a love can happen
It can happen, make it happen