Le lieu et les protagonistes ne pouvaient augurer d’une meilleure soirée pour moi. Même Dandy Flagrant avait fait le déplacement, bien qu’ayant failli me tromper pour une pizza chez Golosino…
C’est en effet à Petit Bain que Phantogram avait décidé de retrouver son public français, après un Bercy explosif en février en première partie de Muse. Nous avions alors eu la chance de les rencontrer pour une interview savoureuse. Comment ne pas non plus penser à la Déflagration #1 avec Ryley Walker et Thousand, le tout premier concert totalement mémorable organisé à Petit Bain par Indeflagration.
Avant le show
Entrée dans la salle, tout se passe pour le mieux. Instantanément, mon regard se porte sur le stand de merchandising de Phantogram. Mon projet ultime était d’enfin acheter leur troisième album, sobrement intitulé Three et introuvable en France. Oui mais voilà, le graal des 33 tours est à 25 euros. Du coup on verra plus tard pour cela…
La première partie (Plaitum) commence et se passe de commentaires. Le son était malheureusement trop saturé, à cause d’une utilisation dite “vénère” d’effets voix. Il m’a donc été incapable d’apprécier quoi que ce soit du rendu sonore.
Quoi qu’il en soit, après une demi heure de première partie et de mal de crâne, les ingés sons de Phantogram se ramènent et, hop, l’excitation se ramène aussi.
Lever de rideau
A 21h30 précisément, Phantogram débarquent sur scène ! Quel plaisir de les revoir après – selon moi – avoir fait mieux que Muse à Bercy (oui j’ai préféré, et alors ?). “On ouvre avec du lourd”, ont-ils dû se dire lorsqu’ils ont débuté le concert avec Funeral Pyre, véritable ode à la classe avec des sons rétros et des arpèges de guitare magnifiques.
Le concert se poursuit avec les énormes tubes de Phantogram : Black Out Days, Same Old Blues, Mouthful of Diamonds… Des chansons qui pourraient avoir l’air injouables en live et qui pourtant nous emmènent dans les sphères sensibles de Sarah Barthel (chanteuse) et Josh Carter (compositeur et multi-instrumentiste).
C’est d’ailleurs les personnalités si différentes et pourtant complémentaires de ces deux jeunes gens qui font de Phantogram un des groupes les plus doués de leur génération, porté par le charisme de Sarah Barthel, dont la voix couvre pratiquement toutes les hauteurs possibles, et l’attitude décalée de Josh Carter. Celui-ci a d’ailleurs eu dans cet album la possibilité de beaucoup plus chanter. Il y a même ‘sa’ chanson, seul au chant : Barking Dog, que je vous recommande vivement.
Feu d’artifice de classe
Enfin, le concert se termine sur LE méga tube You Don’t Get Me High Anymore, nous faisant oublier l’absence de rappel par la qualité extrême du morceau. J’appelle ça “tutoyer la perfection“.
En conclusion, c’est un Phantogram plus qu’en forme qui a poncé la scène de Petit Bain ce mardi 8 novembre 2016, pour présenter leur troisième album Three. L’atmosphère de Petit Bain a rendu ce concert absolument intime, ce qui, ma foi, a considérablement contribué à la qualité du show.
S’il fallait le noter, ce serait un bon 8/10, avec un point perdu pour la première partie (qui a probablement des actions dans les Doliprane de Sanofi) et un deuxième pour les prix excessifs du merchandising. Bref, rien de répréhensible dans la prestation de Phantogram elle-même, époustouflante de classe.
Setlist du concert de Phantogram
- Funeral Pyre
- Black Out Days
- Don’t Move
- Turning Into Stone
- You’re Mine
- Same Old Blues
- Answer
- Mouthful of Diamonds
- Howling at the Moon
- Bad Dreams
- Destroyer
- When I’m Small
- Barking Dog
- Cruel World
- Fall in Love
- You Don’t Get Me Hight Anymore