Ce vendredi 12 octobre ne marquait pas seulement le nouvel album de Pascal Obispo. Juste derrière ce monument de la musique se cachait en effet subrepticement Aloha 666, premier EP de la nouvelle figure du mezcal pop Omar Jr.
Derrière le catcheur masqué, symbole du groupe, se cachent en fait deux petits prodiges de la musique pop-rock française : S4v4g3, plus connu sous le nom de Martin Luther BB King, guitariste des Naive New Beaters, et El Nicolas, guitariste, chanteur et ambianceur du groupe Casablanca Drivers.
Être le meilleur groupe de mezcal pop, ça veut dire quoi?
Rappelons tout d’abord ce qu’est le mezcal. Alcool mexicain considéré comme le père de la tequila, le mezcal est un alcool au goût délicat qui se boit avec un savoir faire qui se perd. Ou à la mode Omar Jr, savoir “terminer la bouteille en remplissant le plus de gobelets plastiques possible et puis tant pis pour demain”.
Cette introduction passée, on comprendra mieux les sonorités un peu crades de la guitare, plus pop punchy sur la partie basse/batterie. Un cocktail parfait de sons qui donneront à El Nicolas l’occasion de faire partir sa voix d’une justesse toujours aussi impressionnante, notamment sur les refrains criés de Junior, morceau ouvrant l’album.
Mais il n’est pas le seul à s’amuser. La guitare, beaucoup plus libre que chez les NNBS, laisse à S4v4g3 l’occasion de saigner sur des riffs comme on n’en fait plus. À vivre en live.
Maturité et esthétisme
Car en effet, c’est une musique bien différente des lives qui nous est livrée par Omar Jr sur cet EP, sans pour autant en être déplaisante. Moins excitée, un chouilla plus intime et plus nuancée. C’est ici la preuve que le groupe est doté d’une maturité suffisante, fort de leurs épopées musicales précédentes, d’exceller dans plusieurs styles différents tout en sachant aller vers ce qui se fait de mieux.
Un autre bon point est l’esthétisme du groupe, dont la page Instagram est probablement une des plus belles du moment, le tout parsemé de parodies de publicités aux sous-titres tous les plus absurdes les uns que les autres.
Un grand salut à Shadowz, probablement la meilleure chanson de l’EP, qui, malgré sa transformation pour ce dernier, a su garder son riff au charme nostalgique tout en devenant plus dansante.
Ce plaisant changement de style se confirme-t-il en live ? Rendez-vous le 17 novembre au Pop-Up du Label pour le savoir (event – billets) !