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Ce n’est pas la première ni la dernière fois que je vous parle de Beirut. La première musique indé- du jour sur Indéflagration était en effet Postcards From Italy (cliquez ici pour lire l’article) issue de leur premier album, The Gulag Orkestrar. Mais c’est bien avec The Flying Club Cup que j’ai découvert ce groupe, dont les influences oscillent entre le folk et l’orchestre gitan, entre les USA et l’Europe de l’Est, avec ukulélé, mandoline, trompettes, accordéon, percussions, violons, synthé, piano, choeurs … et que j’ai eu la chance de voir en concert en 2009 au Bataclan.
Si Nantes en est le morceau le plus célèbre, je dois avouer avoir une préférence pour Sunday Smile, sans doute la chanson ayant le plus de lectures sur mon ITunes … Le piano et la voix de Zach Condon plantent le décor, que les choeurs animent d’un sourire, avant que – chose si rare aujourd’hui – un deuxième refrain surgisse, miracle de rupture/continuité, harmonie vocale et montée vers le ciel.
Mais si j’ai choisi d’en faire l’album de la semaine, c’est bien parce que cet album s’écoute sans fin. Je crois même que chaque chanson de l’album a tour à tour été ma préférée ! On semble découvrir de nouveaux morceaux à chaque fois, et à chaque fois ceux-ci nous font voyager on ne sait où … bref ce mélange d’instruments si variés nous balade d’un bout à l’autre d’un espace inconnu, sans qu’on ne puisse contrôler quoique ce soit. Quels instruments ? À quel moment vont-ils surgir ? Cette surprise permanente est le charme de ce véritable bijou, aux morceaux liés mais pourtant si variés :
– Guyamas Sonora et son rythme espagnol
– La Banlieue et ses sons de musette
– Cliquot et sa douce mélancolie
– The Penalty où ukulélé rime avec voix vacillante et cymbales ravageuses
– Forks & Knives et sa ronde lancinante dans laquelle se succèdent violons, accordéon, choeurs, percussions
– In The Mausoleum et ses sonorités gitano–jazzy-asiatiques inimitables
– Un Dernier Verre (Pour La Route) que l’on verrait parfaitement accompagner une scène de séparation pittoresque
– Cherbourg qui rappelle les paroles de Nantes, mais où la différence de couleur nous fait imaginer la différence d’impression que ces deux villes ont provoqué sur Zach Condon. Alors que Cherbourg semble allégorifier le poids du passé, elle devient de plus en plus légère au fur et à mesure du morceau …
– St. Apollonia où les trompettes et ls modulations de voix évoquent les vagues s’abattant doucement sur la plage
– The Flying Club Cup, enfin, où tous les instruments s’unissent dans une dernière élévation, les choeurs au premier plan, pour conclure magistralement cette pièce unique
Album en écoute sur Deezer ICI
Petit cadeau en plus (merci Côme) :
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