Vendredi 27 octobre, Teleman, le groupe de Reading ayant passé la barrière du troisième album avec brio, se produisait sur la scène tanguante de Petit Bain pour défendre leur dernier album Family of Aliens. Un moment brillant, trippant et – terme qui m’est venu comme un flash entre deux bières – out of the box.
San Carlo en 1ère partie
Avant de faire briller la Telecaster deluxe sur scène, Teleman s’offrait une première partie aux allures chill et ambient répondant au doux nom de San Carlo. Une formation qui n’avait pourtant que très peu de relief et passait pour un groupe plus bruyant qu’artistique malgré un batteur déchainé dès le premier morceau. Fait assez rare de nos jours.
Le malaise est passé, et un bruit résonne… Juste au fond… Un synthé ? Oui, c’est bien ça : ce synthé propre à Teleman, qui lui aura permis de créer de nombreuses intro reconnaissables entre mille, résonne.
Teleman entrent vite en scène
Le concert commence sur Fun Destruction, extrait du dernier album. D’emblée, Thomas Sanders (guitare, chant) impose sa voix douce, qui glisse presque sur chaque note jouée par les trois autres membres du groupe.
Explosion
Un enchaînement de tubes qui fait du bien aux oreilles ? OK, répond Teleman. On va le faire, et bien. Tangerine, Family of Aliens, Repeater, Submarine Life, Cactus… Une véritable quinte flush, mixant tubes des premiers albums (Tangerine), singles cachés dans des EP très intimistes (Repeater), poids lourds du dernier album (Cactus). C’est sur Submarine Life que Thomas actionne son modificateur de voix, nous envoyant à vingt mille lieues sous les mers, accompagné d’une basse impeccable aux sonorités d’un bon morceau de Pumarosa.
Introspection
La suite du concert laisse place à des titres plus privés, plus doux. De quoi laisser le temps au public (et à ma voix) de se remettre de toutes ces émotions avant un lustrage de parquet en règle avec le groove de Song For A Seagull, dernier single en date.
Le chéri Düsseldorf conclut la première partie du concert, laissant tout le monde en haleine pour la suite avec une question une seule. Comment faire mieux que ces riffs de guitare, absolument brits, absolument plaisants et puissants ?
Reprise et grand final
Là encore, Teleman a la réponse. Pour casser les codes, le rappel se fait sur la magnifique Cristina, dont le refrain résonnera encore dans ma tête une semaine après le concert. Doux, fragile, personnel, ce single du premier album n’aura laissé personne indifférent. Sentiment que j’avais aussi ressenti en écoutant pour la première fois Sea Of Wine, tiré du dernier album, à mon sens grande absente du concert.
Un concert riche en émotions, en paroles chantées (avec justesse ou fausseté), en larmes tirées ou en tête bang-ée.
Le groupe serait apparemment en préparation pour une nouvelle date à Paris l’année prochaine, mais mes investigations ne m’ont pas amené plus loin.
Crédits photo : jf_valent (Instagram)