Ironie, taux d’alcool trop fort pour une interview, confessions: The Orielles jouaient à La Maroquinerie à Paris le 3 avril (live report). C’était l’occasion de découvrir enfin leur musique en live, mais surtout de leur faire découvrir la Chartreuse, qu’ils ont apparemment aimé. Ça nous a également permis d’improviser cette interview juste après leur concert.
| Voir aussi : le live report de leur concert à La Maroquinerie
| Lire l’interview en Anglais
Pour commencer tranquilles, avez-vous aimé Paris?
Henry: Oui! C’est notre première fois à Paris, en tant que groupe …
Esme: On a aussi aimé la Chartreuse.
H: La Chartreuse c’est muy bien! Oh … je continue à confondre le français avec l’espagnol
Comment était la foule, selon vous?
H: On l’a trouvée plutôt calme, différente de ce qu’on connaît au Royaume-Uni.
Sidonie: Quand on a commencé on a tout de suite pensé que c’était moins réceptif, on a l’habitude des foules qui bougent un peu plus, alors que cette foule était un peu immobile.
Ouais c’était clairement de la merde
S: Je veux dire, il y avait des gens pour mettre l’ambiance mais …
H: Question suivante!
Comment créez-vous un album de The Orielles ? Y a-t-il un leader, ou juste des jams ?
H: On voyage beaucoup, puis on écrit des chansons sur les voyages. On écrit aussi des films …
E: Non, des chansons sur les films. Les voyages, on écrit beaucoup sur l’espace, tout ce qu’on voit, les molécules, les atomes…
Quel serait votre meilleur souvenir de concert ? La meilleure chose qui vous soit arrivée pendant la tournée ?
E: Il y a une fois où nous jouions à Paris, puis un groupe appelé Joan As Police Woman est entrée et a fait un cover de cette chanson de Prince …
H: Oh! Je me souviens! Comment s’appelait cette chanson…
E: Kiss
S: C’était par Kiss
H: Non!
E: C’était Kiss par Prince
Une belle minute de cover en a capella par le groupe, Esme et Sidonie chantent pendant qu’Henry lance le beat; ce que je ne peux malheureusement pas transcrire
H: Et c’était bon! C’était il y a longtemps, mais je pense que c’est mon souvenir préféré.
Ok donc vous avez aimé le concert de Joan?
H: Ouais c’était cool. Apparemment, on regardait le concert proche des uns des autres mais je ne les ai pas vus, et elles ne m’ont pas vu! Puis je les ai trouvées et j’ai dit “vous étiez où putain!” et elles étaient genre “Juste là!” et j’étais genre “Same!”.
Pourquoi Sugar Tastes Like Salt n’est-elle pas dans l’album?
H: On avait assez de chansons pour enregistrer l’album entier sans avoir à mettre de vieilles chansons.
Je ne dis pas que c’est une mauvaise idée, je me demande juste pourquoi.
H: Je sais, mais l’explication est qu’on préférait avoir trois nouvelles chansons plutôt que de presser les anciennes
E: Il y a eu tellement d’albums que nous attendions nous-mêmes, et quand ça sort, c’est juste les anciens singles
H: De nombreux artistes britanniques mettent tous leurs singles dans leur album, on voulait faire quelque chose d’assez rare.
E: À la base on ne voulait même pas que I Only Bought It For The Bottle soit sur l’album. Maintenant je suis contente qu’elle soit dessus mais bon…
H: Pour être honnête, ça allait être une chanson différente, mais le label l’a placée à la place d’une autre.
OK, donc vous avez beaucoup de B sides, alors.
H: Ah oui, on a des B, des A, des D … des E! On a des E, mec!
Si je me souviens bien, vous avez fait la pochette d’album vous-même?
E: Non, malheureusement non.
H: Mais on a choisi l’artiste, et avec des arguments convaincants il a accepté d’aller dans toutes ces nuances audacieuses, qu’on pense être vraiment appropriées pour cet album.
E: Je pense qu’il y a une nuance pour chaque chanson.
H: Les gens ont interprété nos chansons très différemment les uns des autres, et je pense que c’est dû à l’ambiguïté des paroles des chansons, et on veut que l’art autour de l’album reflète cela, au lieu d’en imposer l’image; laisser les gens y penser, comme ils le souhaitent.
C’est pourquoi il y a tellement de nuances, même pour la pochette elle-même !
E: C’est parce qu’elles représentent chaque concert, représenté par une nuance différente; ce sont des personnes différentes qui le reçoivent …
Oh, donc vous préparez les nuances AVANT les concerts ?
H: Non, on arrive, on se pose sur place, on en grille une petite, puis on se dit “Oh, ça va être un concert vert”. Et on s’habille tous en vert. Ce soir, on s’est dit: “Ça va être vert”, et on s’est tous habillés en vert, avec sa couleur complémentaire est le rouge; J’ai un pantalon vert, elles ont des rappels vert …
Ouais, j’ai des chaussettes vertes donc c’est clairement l’ambiance.
H: Tu vois? C’est un truc que tu sens. Question suivante. Désolé mec, je te mets beaucoup de pression, je fais pas exprès …
T’inquiète. Une dernière : quelle chanson des Beatles est votre préférée?
H: Vous savez quoi, avant je n’aimais pas les Beatles mais ça a changé grâce à Georges Harrison (c’est le meilleur Beatles!).
E: Je dirais I’m So Tired. Ou tu sais quoi, Come On Baby Drive My Car
H: Allons directement dans les classiques: Hold You Hand!
Un rapide a capella se relance
H: Allez une dernière. Sidonie?
Sidonie commence à chanter Help !, nous permettant de clore cette interview sur un acapella à quatre dans la cour de la Maroquinerie.
Merde mais comment je vais transcrire ça?
H: Tu sais quoi? La chanson qu’on vient d’enregistrer, tu nous l’envoie, et on la met sur le prochain album. [Henry se penche vers le micro] On s’est serré la main. Comme ça tu t’en souviendras!
The Orielles ont rejoué quelques mois plus tard à Rock en Seine. On ne vous a pas prévenu, mais il ne fallait pas le manquer.
(L’abus d’alcool est dangereux pour la santé)
Crédit photos : Neelam Khan Vela (Instagram : @neelastica)