Rétro du mardi – S’il existe bien un groupe parvenant à conjuguer tendances musicales du passé avec celles du présent – dans lequel ils sont toujours ancrés – c’est The Rolling Stones.
Nul n’est besoin de revenir ici sur leur immense carrière, qui poursuit son cours encore aujourd’hui. Nous pouvons néanmoins affirmer sans grand risque que l’apogée de leur créativité et de leur style est la fin des années 1960 et la première moitié des années 1970. C’est dans cette période que nous nous plongeons aujourd’hui.
Nous sommes en 1971. La rage a déjà éclaté, le choc est passé. Il y a eu Beggars Banquet en 1968 avec le célèbre Sympathy for the Devil, puis Let It Bleed en 1969 sur lequel figure l’incroyable Gimme Shelter. Les Stones ont trouvé leur fibre, et ils continuent de la développer sur leur album suivant au nom si aguicheur, Sticky Fingers.
Morceau : Can’t You Hear Me Knocking
Artiste : The Rolling Stones
Album : Sticky Fingers
Année : 1971
Can’t You Hear Me Knocking est un morceau qui surprend d’abord par son étonnante structure. Il contient véritablement deux morceaux en un : une partie rock dans la lignée de Let It Bleed avec un refrain entêtant, un riff de guitare saturé endiablé et son propre final en apothéose, mené à la voix par un Mick au sommet, jusqu’à la rupture (2:43) assurée par des percussions africaines et l’entrée majestueuse du saxophone. S’ensuivent 4 minutes 30 de pur bonheur jazzy et rythmique, véritablement enivrantes, auxquelles la guitare électrique de Keith, tout en distorsions subtiles, prend part.
Un morceau pour l’amour en deux temps : déchirer un à un les vêtements de son ou sa partenaire et redécouvrir son corps dans un déchaînement passionné, puis faire l’amour en suivant la douce sensualité et la délicate montée en puissance qu’opèrent si bien le jazz et le blues.
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Merci FlagrantDélice pour la découverte