Issu du tout premier EP éponyme de Moodoïd sorti en 2013 chez Entreprise, Je suis la montagne ré-apprivoise l’impala à la française.
Délirant à tous points de vue
Je suis la montagne est, avant toute chose, envoûtant.
Un riff psychédélique à la guitare, distordu une première fois à 1’45 puis de nouveau à 3’20, prend une place centrale au sein d’un ensemble instrumental fourni, entre basse affirmée et synthés rêveurs. Des choeurs s’ajoutent à l’ensemble, sur des envolées mélodiques qui font penser à Forever Pavot.
Et puis il y a autre chose. Ce titre et ces paroles : “Je suis la montagne”. Quel autre but peuvent-ils avoir que de véhiculer par des mots des impressions champignonesques ? Et sexuelles bien entendu (“Je suis à l’intérieur de toi” s’immisce également dans les paroles, pour ceux qui douteraient des vibes X du groupe français).
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“Consommer, c’est pas bien” nous dit la Loi (et Moodoïd)
Moodoïd, c’est un peu cet influx purement abstrait de substances hallucinogènes. Consommer, c’est pas bien nous dit la Loi. En même temps, la Loi nous disait aussi d’attendre éternellement devant ses portes dans Le Procès de Kafka (et son adaptation cinématographique mythique par Orson Welles). On ne va quand même pas crever en attendant ses conseils…
Suivons donc la voie tracée par Moodoïd, à travers la montagne. À travers Pablo du coup. Puisque Pablo dit qu’il est la montagne, et qu’il y a de bonnes raisons de le croire…
| Écouter Moodoïd (Entreprise, 2013) sur Deezer ici