On a testé les amplis Vanflet et…
Arrêtez tout de suite ce que vous faites et levez les têtes : la French Tech n’est pas morte ! Après le Concorde, le Rafale et le TGV, on se demandait ce que nos grenouilles d’ingénieurs pouvaient bien encore concevoir pour nous faire rougir de fierté (« c’est français ça, c’est nous qu’on l’a fait »). Eh bien, soyez rassurés car la relève est là, et elle s’appelle Vanflet.
Loin de nous l’envie de faire la promo d’un canon de 520mm, mais il n’empêche qu’on a affaire ici à de l’artillerie lourde. Car Vanflet, c’est une marque d’ampli bleue, blanche et rouge qui a su grâce à un travail d’orfèvre produire un son puissant, léché, travaillé et retravaillé jusqu’à la perfection.
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Pour commencer, le volet technique
Les amplis produits sont des 18W « tout lampes », c’est à dire qu’ils utilisent des lampes en pré-ampli, en puissance et en redressement. Les amplis sont câblés main, en point-par-point, gage de qualité pour les fins connaisseurs que vous êtes.
Enfin, il inclut deux canaux, Bright et Normal, couplés à un équaliseur bass/middle/treble pour un produit sobre et précis, fonctionnel et qui reste compatible avec n’importe quel pedal-set. On me souffle dans l’oreillette qu’il serait de bon ton d’ajouter pour les puristes qu’une petite spécificité technique a été incorporée, en l’occurrence des transformateurs de puissance et de sortie custom’, donc désignés sur mesure pour chaque ampli.
L’ampli Vanflet : testé et approuvé (1000 fois)
En bref, vous avez au bout de votre petit câble jack (qui peut être Made-in-Vanflet également, il suffit de passer commande) un objet, archétype du bon goût pour tout guitariste qui se respecte.
En effet, équipé de ma Les Paul custom, cru 1973 montée de P-90 1954, je reste un chevalier exigeant qui n’attend que le meilleur ampli pour dégainer mes quelques notes de Hendrix, John Mayer, Raphael Linois et autres guitaristes émérites parmi tant d’autres.
C’est donc au Studio Bleu de Strasbourg-Saint-Denis, en compagnie de Damien et Guillaume, les deux larrons à l’origine de Vanflet, que j’ai pu lâcher les notes que mes P-90 attendaient. Micro du haut sur canal Bright : pas besoin de mettre trop de patate, sinon vous franchissez le mur du son et perdez vos cheveux (ou vous prenez une main courante des voisins, c’est au choix).
Verdict : c’est puissant. Le son est chaud, magnifique et ça vous fait boum-boum dans le bidon à chaque attaque de mediator. On augmente un peu le volume et là, c’est magique, vous avez un léger grain à l’attaque de mediator qui vous range tout de suite Vanflet au côté des grands. C’est LE son rock qu’on attendait. Micro du bas sur canal clair, vous redécouvrez la puissance de la Fonk.
Personnellement, c’est pour moi là que se trouve la première plus-value de Vanflet. En plus d’être d’une grande pureté, le son qui émane des double-boomers a ce caractère ô combien recherché et pourtant polyvalent, qu’on soit amateur de rock, prog-rock, blues ou funk. Mon panthéon personnel regroupant effectivement certains des artistes susmentionnés en plus de Roger Troutman, Eric Clapton, The Black Crowes, M. Steven Wilson et Nile Rogers, je peux vous dire que je me voyais déjà jouer quelques reprises devant une foule en délire.
Il est beau mon ampli, hein ?
Mais l’autre point d’importance à mon sens, c’est que l’ampli est beau. C’est un objet léger – enveloppe aluminium autour des boomers – qui ne vous cassera pas le dos lorsque vous voudrez le déplacer pour passer l’aspirateur. La couleur est au choix du client. Je l’ai testé en rouge, mais un groupe de clients a commandé son ampli en rose « chambre de princesse ». J’en déduis que tous les goûts sont dans la nature et qu’à Vanflet rien n’est impossible.
La tête d’ampli a cette particularité qu’elle est transparente et vous laisse donc apercevoir tout le bazar – ordonné tout de même – qui se trouve à l’intérieur. Quand on n’est pas ingénieur c’est juste beau, et quand on l’est je pense qu’on est heureux de voir ce qu’il y a sous le capot.
Les créateurs de cette merveille
Damien et Guillaume nous ont donc apporté un fabuleux produit, qui est la réflexion d’un travail en aller-retour au plus près des besoins du guitariste. En effet, une cinquantaine de guitaristes ont pu tester les différents prototypes pour parvenir à ce résultat. Un exploit si l’on prend en compte le fait que nos deux musiciens-entrepreneurs n’ont que 26 ans.
Rencontrés en école d’ingénieur à Grenoble, c’est Guillaume qui le premier met le nez dans les schémas électriques, lui qui était passionné de guitare. En 2014, leur amitié se poursuit au travers d’un Master en entreprenariat, toujours à Grenoble, où leur projet de marque d’amplis commence à pointer le bout de son nez. 2015 et c’est le premier prototype d’ampli qui voit le jour. Un deuxième en 2016 et c’est le début des phases de tests et des fameux aller-retour auprès des guitaristes. 6 mois plus tard, Damien et Guillaume se lancent à plein temps dans ce projet, abandonnant leurs salaires de l’industrie digitale pour se consacrer à leur passion.
Depuis, Vanflet a équipé quelques dizaines de concerts, dont la première partie de Pete Doherty avec les Holy Oysters, la première partie de Laura Cox et la première partie de Status Quo en mai.
En bref, Hughes & Kettner c’est bien. Marshall c’est bien aussi. Mais VANFLET c’est mieux.
Plus d’informations sur les produits VANFLET : site officiel