Nous avons eu la chance, Indélébile et moi-même, de rencontrer Monsieur Arthur H lors de son passage au Festival Papillons de Nuit (notre journal de bord ici). Nous avons découvert un artiste calme, sympathique et ouvert. Très attaché à son indépendance, l’artiste nous a présenté une vision libre de son travail, loin des entraves des grandes productions.
| Lire aussi : Chronique – Le Chercheur d’Or et La Chanson de Satie par Arthur H
‘J’aime être surréaliste, quitte à ne pas être pris au sérieux‘
Arthur H se décrit lui-même comme un blagueur, faisant n’importe quoi, tout à fait à l’image de l’artiste que nous avons eu l’occasion d’entendre (et de voir) quelques heures plus tard sur scène, et dont une partie du show s’était déroulée dans un caddie de supermarché.
‘J’aime être surréaliste, quitte à ne pas être pris au sérieux”, nous lance-t-il en riant, devant une audience toute aussi amusée.
Quand on demande à Arthur H quelles sont ses influences, il nous dit qu’il n’en a plus vraiment. Il ne lui reste, au fond, plus que la sienne. Ceci étant une conséquence de son ‘âge bien avancé‘ nous dit-il avec humour, avant d’ajouter, comme pris d’une vague d’inspiration :
‘Les influences s’effacent avec le temps, loin des chocs de la jeunesse.’
Si l’on suit le fil des idées de Arthur H, l’artiste serait donc, en quelque sorte, le fondateur de son propre style. Il faudrait aller en glisser deux mots à Robin Thicke et Pharell Williams…
Au fil de la conversation, nous avons souhaité revenir au racines de son succès et à l’origine de son amour pour la musique, qui n’est plus à démontrer.
Le très poétique Chercheur D’Or, sur Adieu Tristesse (2005)
Le succès de Arthur H selon… Arthur H
(Oui, on aime bien cette question)
Selon Arthur H, le succès l’a ‘ouvert‘. Le fils de Jacques Higelin se décrit en effet comme étant autrefois très renfermé sur lui même.
‘J’étais un peu autiste‘ nous raconte-il, sur le ton de la confession. L’artiste dit avoir été très fan des Beatles dès sa plus tendre enfance puis s’être tourné, plus tardivement vers un style plus punk, qui lui plaisait également beaucoup. À ses 13 ans, Arthur H s’imagine sur scène, tenant une guitare devant une foule en délire. Il réalise alors qu’il pourrait devenir musicien à son tour.
‘La musique m’a attrapée, ce n’est pas un choix, c’est venu à moi’ dit il avec émotion
Après des années de travail et de création, Arthur H ne manque pas de matériel musical sur lequel appliquer ses paroles, comme des pigments de gouache. Pour son dernier album, il s’en est allé vers Montréal, loin du climat français qu’il qualifie de ‘lourd‘. Les montréalais sont optimistes, se posent moins de question à ses yeux. ‘C’est un milieu propice à la création musicale.‘
On va peut-être s’installer là-bas, tiens. Entre The Seasons, Patrick Watson et Arcade Fire, on aurait du beau monde à rencontrer…