Entre philosophie et retour sur la jeune carrière de The Seasons, une interview savoureuse de Hubert, Julien Samuel et Rémi, 4 garçons dans le vent, à suivre de très très près…
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Session acoustique de Apples, l’un des tout premiers morceaux de The Seasons
Hubert, Julien, Samuel et Rémi (de gauche à droite sur la photo ci-dessus) pénètrent ‘just on time’ dans le bureau transformé en salle d’interview pour l’occasion par BMG France. D’humeur fringante, les jeunes The Seasons semblent se connaître depuis toujours et nous paraissent instantanément très sympathiques. Nous ne tardons pas à poser notre première question, qui coulait presque de source…
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
[Julien et Hubert sont frères]
Hubert (chanteur et guitariste) – Le groupe a commencé il y a peut-être trois ans. Julien a invité Rémi à venir jouer de la batterie avec lui au sous-sol de notre maison. Je suis descendu, j’ai pris une guitare et on a joué ensemble. Le lendemain Rémi est revenu avec Samuel qui était bassiste (Il se reprend), enfin guitariste mais qui savait jouer de la basse.
Samuel (bassiste) – Je ne savais pas encore, mais… j’ai appris vite ! (rires).
Hubert – Le lendemain donc, on a essayé de jouer une chanson, et quand Rémi et Samuel sont repartis, Julien et moi nous sommes regardés et dit « ça y est, on est a band ». Le temps d’une semaine, la formation s’est faite. Puis, il y a eu un an de recherche, passé à apprendre à se connaître, à devenir des musiciens. Cela fait à peu près deux ans que l’on fait plus de spectacles. D’une certaine manière, c’est notre premier groupe.
Julien (chanteur et guitariste) – Sans que ce soit concret, on avait tous le désir de faire de la musique. Et puis, quand tu veux quelque chose, la vie te le donne.
Samuel – On s’est tous développés en tant que musiciens ensemble. J’étais guitariste mais je connaissais la basse et divers instruments, et j’ai vraiment appris à jouer de la musique avec le groupe.
Comment est-ce que vous définiriez votre style ? Avez-vous eu des influences vraiment différentes tous les quatre et trouvé des influences communes, ou cherché à faire quelque chose de différents à partir de vos influences propres ?
Julien – Les influences sont assez variées d’une personne à l’autre, mais il y a toujours un fil conducteur autour de la « philosophie de la musique ». C’est ce qu’on aime et ce qu’on respecte chez les artistes.
Par exemple, Rémi et Samuel sont de grands fans du hard rock des années 70, de Led Zeppelin notamment. Groupe qu’on a pris moins le temps d’écouter, Hubert et moi, mais qu’on aime et qu’on respecte aussi.
Hubert – Je pense qu’avec le temps on s’est beaucoup rejoints sur des groupes qu’on aime, en passant quasiment 3 ans constamment ensemble.
En parlant de Simon and Garfunkel, il y a des ressemblances assez flagrantes, dans l’idée d’un duo de voix qui se mêlent avec beaucoup d’harmonies. Est-ce que vous recherchez cela justement ?
Hubert – Je pense que c’est arrivé un peu naturellement, dans le sens où Julien et moi sommes deux chanteurs. Le but n’était pas d’avoir un lead singer artist. On a conçu nos chansons avec l’harmonisation des voix. Julien est très bon pour ça. On s’est inspirés de gens comme Lennon/McCartney, Simon and Garfunkel, les Everly Brothers pour cette harmonisation des voix.
Julien – Ce qu’il y a de particulier, c’est que j’ai toujours essayé, en faisant des harmonies pour le groupe, que le feeling soit toujours le “plaisir de chanter”. Il fallait absolument que ce soit aussi plaisant à chanter pour chacun des deux chanteurs, sans que l’un des deux ait le ‘lead’. Il faut toujours que chaque chanson soit un vrai duo.
Hubert – Un autre groupe qui nous a inspirés, notamment dans cette dimension, est Human Highway. Mais aussi les Libertines (Carl Barat et Pete Doherty). Il y a quelque chose qui nous intéresse beaucoup dans ce côté « deux chanteurs ».
Session acoustique de Apples de The Seasons en exclusivité pour Indeflagration (octobre 2015)
Est-ce que vous vous projetez dans 5-10 ans ? Vous vous voyez où ?
Hubert – Cela ne fait même pas deux ans qu’on est dans ce qu’on peut appeler « l’industrie de la musique », et il s’est passé tellement de choses. Dans cinq ans, ça fait loin, j’aurai quoi… 25 ans ? C’est si vieux…
Julien – Et moi 27. L’âge de la mort de Jimi Hendrix.
Hubert – Oui, bon il sera mort, les autres aussi (rires communs)
Il y a une grande scène qui vous fait rêver ?
Samuel – Oh, c’est sûr oui, mais pas forcément en particulier. C’est drôle que vous disiez ça, parce qu’on va justement jouer pour notre fête nationale à Québec et puis … Ah, mais on ne peut pas encore le dire ! [Indeflagration est sur le coup pour vous révéler dès que possible l’identité de cette salle mystère]
Julien – Évidemment il y a des gros festivals comme Coachella, mais après on n’a pas d’espèce de “Mont Everest” de la musique en tête. On a joué au festival d’été de Québec, qui est pour nous mythique parce qu’on a grandi avec. Mais le réel but dans 5 ans est plus vague : continuer de vivre de notre musique, propager notre message, et conserver cet amour du public et le support de nos fans. En bref, continuer de s’accomplir en tant qu’artistes.
Hubert – Créer également, c’est très important pour nous
Julien – On est fiers de nos fans également, on sent bien auprès des gens qui viennent nous voir en spectacle une espèce de chimie que l’on veut garder à tout prix. Elle nous montre que l’on fait la bonne chose, que l’on est au bon endroit.
Justement, quel est votre message ?
Julien – Ah, je me suis fait piéger (rires). On n’est pas vraiment un groupe à message…
Samuel – C’est surtout une “vibe” qu’on veut transmettre.
Hubert – Parfois, au Québec, des fans nous voient et nous disent qu’une de nos musiques les a aidés à traverser des choses… Je pense qu’il y a quelque chose d’important qu’on essaie de faire passer dans le fait de s’accepter soi-même.
Julien – Oui le côté important d’accepter nos différences et de bien connaître nos forces. Parmi les choses qu’on écrit – ce n’est pas forcément quelque chose que l’on fait consciemment, mais plus quand on prend un peu de recul -, il y a quelque chose d’ancré dans le fait de passer des épreuves, de célébrer la beauté même dans la difficulté.
Souvent les gens nous disent que notre musique est joyeuse, qu’elle les rend heureux. Mais quand on regarde les textes, nos chansons ne sont pas particulièrement joyeuses. On n’a pas de tone « Yeah Yeah, party, la vie est belle ». Il s’agit plus de parler de choses difficiles, sans les rendre trop dépressives, mais sans renier que dans la vie tout n’est pas beau, facile. Mais même dans les choses difficiles, il y a moyen de tirer quelque chose de beau.
Vous pensez justement qu’il est plus facile d’écrire quand on est dans une phase où l’on connaît des problèmes ?
Julien – Il faut vivre quelque chose pour écrire. Est-ce qu’il faut être dans la phase pour écrire ? Pas forcément, ça peut être quelque chose que tu as vécu il y a un an, et tu te réveilles un matin en y pensant et en voyant les choses beaucoup plus claires qu’auparavant. Et tu sais ce que tu vas écrire là-dessus.
Hubert – C’est comme, imaginons… Si tu filmes un ciel bleu. C’est juste un ciel bleu quoi ! Par contre si tu filmes un ciel nuageux, il y a des orages des éclairs, de l’animation. Je pense que le corps est plus mouvementé, et on peut se sentir plus inspiré que dans un état très relax le dimanche après-midi.
Samuel – Ce sont des émotions intenses qui vont stimuler la création oui, et au moins le souvenir de ces émotions.
Et votre nom – The Seasons – d’où vient-il ?
Hubert – Nous avons fait un premier spectacle au Québec. Le promoteur du concert voulait avoir notre nom, pour le mettre sur une affiche. On lui a dit que nous n’en avions pas, il était presque choqué (rires). Il nous a donné 24 ou 48 heures, je ne me souviens plus très bien.
Julien – On avait déjà un peu « The Seasons » en tête, on trouvait que c’était une bonne référence aux groupes des années 1960, notamment le mot « seasons » et l’utilisation du « the ».
Hubert – On s’était dit qu’on allait faire ce spectacle avec ce nom là, et que si on ne l’aimait pas finalement, on changerait. Le spectacle s’est très bien passé et on a commencé à avoir une réputation dans notre ville. On s’est rendus compte qu’on ne pouvait plus changer !
Julien – Les saisons, c’est un cycle. Surtout qu’au Québec on a des saisons très « up and down », un continuel renouvellement. Il y a quelque chose de simple et de pur là-dedans.
Hubert – Il y a eu des moments de doute quand même
Proposition de Socrate Flagrant, au cas où un jour ils voudraient changer, de séparer « Sea » et « Sons » (« fils de la mer »). Cela aura eu au moins le mérite de les interpeller et intriguer…
Est-ce que vous avez une saison préférée, quitte à continuer dans ce registre ?
Hubert – Le printemps, la renaissance de la vie.
Des concerts que vous avez fait dans votre jeune carrière, lequel était le plus inoubliable ?
Julien – Oh, le festival d’été à Québec
Hubert – On a fait également un show à l’Impérial
Julien – L’Impérial c’était bien parce que c’était un spectacle complet dans une salle de spectacle dans notre ville, une grande salle.
Ça fait un peu capitaliste (il se reprend) pas le cash hin (rires). Ce que je veux dire, c’est que les spectacles que l’on a préférés sont ceux où l’on sentait vraiment nos fans nous soutenir à Québec. Le spectacle à l’Impérial était sold-out un mois avant, pour 900 places, et le producteur nous a annoncé qu’il n’avait même pas eu le temps de faire une action de promotion. Les gens juste par bouche-à-oreille s’étaient passé le mot.
Samuel – On avait joué juste avant au Festival d’été à Québec, dans une grande salle, dans la même ville. Et il y avait beaucoup de monde également.
Et vous prenez plaisir à jouer justement plus dans ces grandes salles avec beaucoup de monde ou dans des salles plus intimistes ?
Julien – Ce sont des choses très différentes
Hubert – C’est sûr qu’au Québec, ce sont surtout des grandes salles, mais ici en France, on en a fait des plus petites, cela nous permet de redécouvrir cela, de changer notre approche des chansons.
Julien – Là, il faut plus s’adapter qu’au Québec, où toute notre équipe d’ingénieurs sons et lumières nous suivent. On a souvent besoin de redescendre en intensité pour toucher le public. C’est bien parfois de jouer dans de plus petites salles, on redécouvre des manières de jouer les chansons.
Samuel – Au Québec souvent, les salles sont plus hautes, il y a une grande distance entre la scène et la première rangée. Alors que dans les salles que l’on a faites en France, on joue la première chanson et on voit les gens s’avancer jusqu’à la scène. C’est fun de voir la réaction des gens la première fois qu’on joue les chansons.
Session flagrante de The Rabbit Hole, en exclu pour Indeflagration (octobre 2015)
Vous préférez jouer au Québec ou en « terre inconnue » ?
Hubert – C’est un piège ça (rires)
Samuel – C’est différent, parfois on pense que certaines chansons qui sont plus rock vont plus marcher, mais ça dépend vraiment des endroits.
Quelles chansons marchent le plus justement ?
Julien – Ça dépend encore une fois, parce qu’on n’a jamais la même durée du spectacle, la même setlist. Souvent, l’impact d’une chanson va être augmenté par la chanson qui est située juste avant dans le spectacle. On ne peut pas prédire à l’avance
Hubert – Au Québec, c’est Apples, parce que c’est celle qui a le mieux marché là-bas.
Julien – Parfois, c’est une nouvelle chanson. En concert, c’est du live, ce n’est jamais pareil. Parfois, il y a une chimie qui va se faire sur une chanson X, et la nuit d’après ça ne fonctionnera pareil. Il faut accepter l’instabilité du live. C’est ce qui fait aussi sa beauté.
Avez-vous une préférence marquée pour le live ou le studio ?
Hubert – Ça dépend. Peut-être qu’au début on préférait plus le live. Quand on a découvert le studio, ça nous a beaucoup plu dans notre recherche musicale, et peut-être que les deux font jeu égal à présent.
Julien – Ça va ensemble, c’est assez difficile à dissocier. C’est en studio qu’on essaie des choses et en live qu’on vient présenter le résultat de notre travail.
Hubert – Ce qui est bien avec le studio, c’est qu’on peut être plus proches de la musique, connectés avec la chanson. L’expérience est purement musicale. Le spectacle, c’est un autre truc.
Julien – Autant le live est bien pour préparer le studio, autant le studio peut être en quelque sorte un outil à utiliser pour conditionner les fans, pour qu’en live leur réaction soit différente. C’est comme un cercle, un cercle qui tourne…
Hubert – C’est sûr que nous, on veut faire des albums, on veut créer de la musique. On aime aussi d’avoir quelque chose de scénique très particulier. On adore travailler la mise en scène.
Julien – On préfère que les gens repartent de nos concerts en se disant « c’étaient qui, ces malades là » qu’en disant « mouais ». On essaie d’éviter ce côté mitigé. On préfère provoquer un avis tranché dans un sens ou dans l’autre.
Vous nous avez dit tout à l’heure que Rémi (le batteur du groupe) était fan de Led Zeppelin. Une chanson en particulier ?
Hubert – Stairway To Heaven (rires)
Rémi – Non non, j’écoute un peu moins aujourd’hui mais je dirais Black Dog, l’intro de Moby Dick. Toutes leurs grosses chansons.
Question de Hubert : qui préférez-vous entre Led Zeppelin et The Rolling Stones ?
Julien – Les Rolling Stones
Et entre les Beatles et les Rolling Stones, question classique du rock, rivalité fantasmée ?
Hubert – Je ne comprends pas pourquoi les gens les comparent autant, c’est tellement différent. Blues rock // Pop, psychédélique.
[Je tente d’argumenter en faveur de la comparaison : justement, si les gens se décident, on peut vraiment parvenir à déterminer plus leurs goûts, justement parce que c’est différent]
Hubert – Les Beatles sont bien plus riches artistiquement. Mais en même temps, les Rolling Stones, c’est énorme, c’est bon. C’est difficile de comparer les Beatles et … Mick Jagger. Ce n’est pas comparable.
Julien – C’est plus une compétition d’époque.
Hubert – Je choisirai quand même les Beatles personnellement. On peut comparer aussi Neil Young et Bob Dylan plutôt…
S’ensuit une longue discussion sur les monuments du rock…
Dernière question : entre vos morceaux Kitsch Trick et Apples, il y a une vraie différence de style. Est-ce qu’il y a une tendance que vous préférez ou c’est vraiment l’alternance que vous aimez ?
Hubert – C’est sûr qu’il y a une différence, mais je ne suis pas sûr que l’on en préfère une.
Julien – C’est de faire les deux.
Hubert – Oui, c’est l’entre-deux qu’on préfère le plus. Certaines de nos chansons sont justement entre les deux, notamment dans les nouvelles qui vont être sur le nouvel album. Il y a le punch de Kitsch Trick et puis la richesse mélodique de Apples. Les deux, definitely.
Julien – Dès le début, on a été classés comme éclectiques dans notre style musical. Et on croit profondément que c’est au moins en partie responsable de notre succès, notamment au Québec. On aime ça, cette idée de pouvoir changer de style sans souci.
Hubert – On se demande souvent comment certains groupes arrivent à faire toujours le même style, punk etc.
Et vous vous voyez faire un peu comme les Beatles, changer radicalement de style au cours de votre carrière ?
Hubert – Ouais !
Julien – Idéalement, le mieux c’est quand cela se fait comme une évolution graduelle, que le deuxième album soit la suite du premier et ainsi de suite. Évidemment, il faut que ça se promène. Si à un moment donné ça nous tente de complètement changer, je ne vois pas pourquoi on ne le ferait pas. On a toujours fait ce que l’on sentait de faire, c’est ça qui fait qu’on l’a bien fait jusque-là.
Rémi – Il y a quand même quelque chose qui fait qu’on va toujours être les mêmes individus. Même parfois, quand on essaie d’ajouter une touche de punk en répétitions, ça sonne quand même comme nous !
Hubert – On est vraiment une team ensemble, dans notre univers quand même. Le changement, il ne faut pas le provoquer, mais pas non plus l’empêcher. Il faut rester ouvert à ce qu’on sent qu’on veut faire.
Samuel – Il faut écouter son cœur.
Fin de l’entretien dans la joie et la bonne humeur par une photo du groupe !
Bonus : Influences & Coups de coeur de The Seasons
Peu sont les groupes à pouvoir revendiquer de n’avoir aucune filiationQuelques tentatives de portrait-robot des influences et goûts de The Seasons, à partir de questions ciblées
Leurs influences :
- The Smiths
- The Drugs
- The Hollies
- The Everly Brothers
- The Beatles (pour le duo Lennon/McCartney)
- Simon & Garfunkel
- Human Highway
- The Libertines (pour le duo Barat/Doherty)
Les concerts les plus marquants auxquels ils ont assisté :
- Hell-Born (pour Julien) : “C’est un groupe de rock, pastiche de AC/DC, australiens tout comme eux, qui n’ont rien à voir avec notre musique ! On avait réussi à rentrer gratuitement avec un ami, il y avait de la bière. Ce concert m’a beaucoup marqué, pas tant sur la musique que sur l’art de la scène. Ils arrivaient à faire réagir le public de manière dingue et je me suis dit ce jour-là : c’est ça la connexion que tu peux avoir avec le public ».
- Jean Leloup (pour Samuel) : “Un artiste très connu au Québec, qui laisse une grande part à l’improvisation pendant ses concerts. Je connais une grande partie de sa discographie. Il n’hésite pas à mélanger 4-5 morceaux en live, les enchaîne et les entremêle. Parfois il change même les arrangements, et ses musiciens le suivent lui. C’est un vrai ‘frontman’. Il nous emmène avec lui dans sa musique pendant deux heures, deux heures et demi. Jean Leloup, c’est l’imprévisibilité même“
- Matt Costa (pour Hubert) : “Il était venu à Québec en spectacle solo avec sa guitare acoustique. J’avais écouté intensivement sa musique pendant 2-3 ans. Ça avait comme fermé la boucle et j’avais beaucoup apprécié de le voir en concert.“
Leurs coups de coeur du moment :
- ALB
- Perfume Genius
- Le dernier album de The Drums
- Gaëtan Roussel
Merci à The Seasons pour leur disponibilité, leur chaleur et leur joie de vivre, à BMG Rights Management France de nous avoir reçus et à Armonie (Armonie Loves Music), sans qui cette géniale entrevue n’aurait pas été possible !